La conférence sur l'étude EbooksZ qui s'est tenue au siège de la SGDL (hôtel Massa) a été le lieu d'une révélation plus que surprenante de la part d'un représentant des éditions Eyrolles.
Il a annoncé qu'environ 180 ouvrages des éditions Eyrolles avaient été piratés (il s'agit de livres qui ont été numérisés puis partagés sur internet, nous essayerons d'obtenir plus de détails sur ce point bientôt).
Après une enquête, les éditions Eyrolles se sont aperçues que les premiers sites, pages web ou blogs où sont apparus les ouvrages piratés étaient originaires du Maghreb. Par ailleurs, le travail de piratage a été particulièrement bien réalisé avec des métadonnées extrêmement précises dans les fichiers, ajoute-t-il.
L'hypothèse des éditions Eyrolles est que ce piratage est probablement le travail d'universitaires. Selon le représentant une telle précision et autant d'application ressemblent fortement à un travail de bibliothécaire. Il indique aussi qu'il n'y a pas eu d'ouvrages ou de genres spécialement ciblés par les pirates, puisque toutes les thématiques du catalogue des éditions Eyrolles ont été touchées.
D'un autre côté, concernant plus généralement la question du piratage et de la sécurité des fichiers numérique, il a indiqué que seuls les ouvrages universitaires étaient protégés par des DRM dans le catalogue d'Eyrolles, affirmant « pour tout le reste ce serait absurde ».
Selon les conclusions de l'étude, les trois auteurs publiés en français les plus piratés sont Gilles Deleuze, avec 13 ouvrages, Bernard Werber, avec 11 et Amélie Nothomb avec 10. Beigbeder en compte seulement 7. Cette étude, menée durant les vacances et au cours des trois derniers mois (jui,, juillet août) aurait été complètement différente, explique le représentant des éditions Eyrolles, si elle avait eu lieu en septembre. « Nous aurions été en tête », assure-t-il.