Kiko – Nevermind

Il fut un temps où le simple fait d’évoquer de prés ou de loin à ce qui pouvait se passer à l’intérieur d’un club me donnait la nausée… Or, c’est à cette époque, exclusivement consacrée à la peinture, la tise et le Hiphop, que j’ai pour la première fois entendu parler de Kiko, par le biais de l’activiste Toulousain Papillon. Et si je me souviens bien, ma première réaction en écoutant sa musique fut quelque chose comme « Tu peux pas baisser le son un peu, là » ?

Mais comme le disait Monsieur Solaar Les temps changent, et c’est donc au travers de ce nouvel EP Nervermind que je retrouve, non sans plaisir, ce nom de la techno française dont on entend que trop rarement parler !

Nevermind se compose de trois tracks survitaminés taillés pour les dancefloors frénétiques, et déjà playlistés par Dj Hell ou encore Adam Beyer. Un EP qui démarre fort avec le morceau du même nom que la galette, Nevermind, un titre dévastateur et totalement insane qui nous entraîne seconde après seconde vers ce que j’appellerai l’alienation physique, ou ce moment lorsque votre corps bouge de manière totalement indépendante de votre cerveau à la merci de la moindre volonté de l’homme derrière les platines, une véritable petite bombe !

On enchaîne avec Motion, dans un style plus massif et industriel, avant de passer à Seek our sool, hymne old school qui aurait pu apparaître sur le catalogue Tresor tant ça transpire l’influence Détroit ! Un son susceptible de faire imploser n’importe quel meth addict avec ces longs synthés hypnotiques qui nous propulsent dans l’Espace pour graviter aux côtés de Jeff Mills et Mad Mike autour de Saturne.

Une tuerie pour tout amateur de la Motor City qui se respecte !

Nevermind est donc un des must have de septembre, qui fera transpirer à grosses gouttes les dinosaures du dancefloor !