C’est d’abord parce que, comme la quasi-totalité des circonscriptions du département, on y vote régulièrement plutôt à droite qu’à gauche. Mais c’est aussi parce que les électeurs de gauche ne sont pas mobilisés plus que ceux de droite entre les deux tours, lesquels n’ont à l’évidence pas été affectés outre mesure dans leurs convictions par les « affaires », qu’il s’agisse de l’exégèse des œuvres complètes de Frédéric Mitterrand ou de la probable et future élection de Jean Sarkozy à la tête de l’EPAD. Et pourtant, ceux qui connaissent un peu la région le savent : La Défense, par le RER ou l’A14, ce n’est vraiment pas loin de Poissy.
La première et, sans doute, la plus importante est que les électeurs sont finalement peu sensibles aux polémiques politiciennes dès lors qu’elles sont sans rapport avec leur vie de tous les jours. C’est ce qu’on constate aussi en Italie à propos des affaires de fesses généreusement prêtées par ses opposants à Berlusconi qui n’ont pas vraiment écorné la popularité du cavaliere.
Ce qui importe d’abord à Josette et à Marcel c’est que la (vraie) galette-saucisse soit toujours accessible et bouffable, le reste relève plus de l’anecdote que d’autre chose. C’est un signe de maturité politique et globalement c’est une excellente nouvelle pour la démocratie.
La seconde c’est que l’opposition n’est toujours pas bien partie : en panne de leader, de propositions et de cohérence, sa crédibilité dans l’opinion demeure insuffisante à date pour espérer reprendre nationalement la main. C’est tellement vrai qu’à Poissy le candidat socialiste n’est même pas parvenu à devancer David Douillet dans la ville dont il est pourtant le maire depuis déjà quelques mois.
La troisième est que le Modem paraît durablement scotché en deçà des 10 % de l’électorat, ce qui est largement insuffisant pour permettre au parti de François Bayrou de jouer un rôle significatif aux prochaines régionales.