Questions pour les dirigeants : que faire - et comment faire - pour motiver, stimuler, faire partager une vision qui entraîne et motive les collaborateurs? Question pour les équipes et les managers de proximité: comment trouver de l'oxygène au quotidien, alors que l'activité est impactée par le contexte économique, et que les mauvaises nouvelles sont plus nombreuses que les bonnes? Et pour chacun, individuellement, quel que soit sa position et sa responsabilité: comment occuper sa juste place, préserver le plaisir et l'enthousiasme, continuer d'apprendre, bénéficier de relations de qualités avec les collègues et les partenaires extérieurs, même lorsque les enjeux sont divergents?
La source du leadership, c'est la confiance. Ressource rare, et fragile. Or elle est, sinon tarie, au moins en risque d'assèchement dans nombre d'organisations, soumises à l'incertitude, engagées dans la rationalisation de leurs ressources - quand il ne s'agit pas d'un plan social. Un signe net du manque de confiance est le creusement d'un fossé entre les niveaux hiérarchiques, qui se manifeste par divers symptômes: tensions relationnelles, désinvestissement, stress, peur (donc agressivité), comportements désabusés ou cyniques.
Le contexte de crise, on le sait, engendre naturellement des des comportements défensifs. On peut également avancer l'hypothèse que les errements de certaines élites économique et/ou politique participent du malaise général sur le leadership - car le lien de confiance se construit, d'abord, sur l'exemplarité de ceux qui sont en situation de décider.
Dans ce climat, maintenir et de nourrir le lien de confiance est un enjeu majeur pour la cohésion et la force des organisations. Or la confiance se travaille, comme une compétence. Les espaces de réflexion et d'échanges créés par les approches "coaching", qu'il s'agisse de l'accompagnement d'une équipe de management dans un atelier de réflexion sur ses pratiques, du coaching individuel d'un manager, d'une formation qui offre la possibilité d'échanger entre collègue et de tisser des liens - autant de moyens concrets pour réamorcer cette confiance, et réduire les espaces d'incompréhension. Se parler, réfléchir ensemble, comprendre mieux les enjeux, initier des modes de fonctionnement collectif originaux, cesser les "petits jeux", regarder la structure hiérarchique comme une nécessité dynamique plutôt qu’une confiscation du pouvoir… L' investissement pour une performance durable passe certainement pour les dirigeants d'aujourd'hui par un « faire confiance » à l’intelligence collective. Cela suppose aussi, de leur part, de lâcher prise sur une vision héroïque, solitaire - et finalement datée - d'un leader omniscient et tout puissant.