Aux origines du conflit se trouve la réforme de Zapatero sur l'avortement. Pour bien comprendre, revenons en arrière. En 1983, le socialiste Felipe Gonzales fit adopter une loi dépénalisant l'avortement en cas de viol (12 semaines), de malformation du foetus ou de dangers pour la santé physique ou mentale de la mère. On estime aujourd'hui à 117.000 le nombre d'avortements chaque année en Espagne, il est bien évident que beaucoup d'entre elles font passer cet acte médical sous ces termes ou se rendent à l'étranger en cas de refus du praticien (car beaucoup refusent catégoriquement et n'hésitent pas à exercer des pressions sur la jeune fille). Face à ce problème de santé publique, Zapatero veut
Rappellons à ceux qui ne seraient pas familier de la législation française, que l'avortement fut légalisé par la loi Veil en 1974 jusqu'à 10 semaines de grossesse et que le texte fut modifié en juillet 2001 pour élargir l'intervention jusqu'à 12 semaines de grossesse.
Or bien que ce droit soit acquis depuis 34 ans, les femmes doivent encore se mobiliser pour défendre leur droit. En effet face au gouvernement espagnol, ou au gouvernement irlandais (le plus restrictif d'Europe sur la question), la surveillance ets de mise. Dans Le Parisien, Gisèle Halimi, avocate et militante de la cause des femmes, s'inquiète "d'une période sombre. On supprime les moyens qui permettent de bénéficier de cette liberté". Dans la même lignée, le mouvement du Planning Familial dénonce le démantèlement des centres IVG autonomes.