Magazine
J’ai épuisé tous mes mots… j’ai utilisé toutes mes expressions… tout mon vocabulaire. Je ne peux plus écrire une seule ligne sans m’arrêter, parfois trop longtemps. Je m’arrête pour choisir minutieusement le mot qu’il faut. Les mots ne me suffisent plus… Toutes les lettres me paraissent identiques, je ne distingue plus leurs formes ni leurs sens. Toutes phrases que j’écris est dénuées de valeur. Pourquoi j’écris alors ? Et qu’est ce que je fais ici ? Peut être pour que ce blog reste en vie, j’en sais rien… Pour crier, pour pleurer toutes les larmes de mon corps, pour aimer, pour être aimer, pour comprendre ce qui se passe aussi… Je ne sais pas ce qui m’arrive. Je crois que je suis atteint par la fièvre. La plus dangereuse d’entre elle. En si peu de temps elle m’avait pris très loin, tellement loin que je ne me rappel plus ou j’étais ni comment je suis arrivé ici. Evidement dans mon voyage, je n’étais pas tout seul, j’étais accompagné. On marchait doucement l’un à coté de l’autre vers une destination qui devrait être la notre, je pouvais vaguement la voir de loin. C’est une sorte de forteresse qui n’a jamais existé en fait mais j’étais fort convaincu qu’elle se tenait là et qu’on pouvait la voir. La forteresse est encore loin c’est vrai, il se trouve qu’on ait des doutes, on se pose des questions, on se demande si elle sera là à notre arrivée. On ne voulait pas faire tout ce chemin pour rien, chacun de nous rassurera l’autre pendant ses moments de doutes en gardant l’espoir que notre jour arrivera et qu’on pourra vivre l’un pour l’autre, rien que ça. Je bâtirai la forteresse de mes propres mains si jamais elle ne serait pas là. Je t’aime…