À son Altesse Royale le prince Charles Philip Arthur George, Prince de Galles, Chevalier de l’Ordre de la Jarretière, Chevalier de l’Ordre du Chardon, Chevalier Grand-Croix de l’Ordre du Bain, Ordre du Mérite, Chevalier de l’Ordre d’Australie, Compagnon de l’Ordre du Service de la Reine, Conseiller Privé, Aide-de-Camp, Comte de Chester, Duc de Cornouailles, Duc de Rothesay, Comte de Carrick, Baron de Renfrew, Lord des Îles, Prince et Grand Sénéchal d’Écosse.
source: tdbimg.com
Le 13 octobre 2009
Clarence House
London, United Kingdom
SW1A 1BA
http://www.princeofwales.gov.uk/contactus/
Votre Altesse,
Lors de votre visite proposée au Canada entre les 2 et 12 novembre prochains, nous avons été informés de votre intention de vous rendre au Québec.
Sachez qu’au Québec, nous serons très heureux de vous voir et vous accueillir avec tous les honneurs qui sont dus à votre rang et en tant que représentant de votre mère, Élizabeth Deux, reine d’Angleterre, du Canada et du Commonwealth envers qui nous entretenons un respect profond.
Cependant, il est de notre devoir de vous dire que vous ne représentez plus ce que vous représentiez.
Veuillez tenir compte du fait que le Québec s’est reconnu État par la Loi 99 en date du 11 décembre 2000. Personne n’a soulevé d’objection.
Depuis, le Québec a été reconnu nation par le Parlement d’Ottawa en date du 29 novembre 2006. Cette reconnaissance officielle n’a pas résilié le statut d’État reconnu antérieurement par la Loi 99 du Québec.
En conséquence de quoi, le Québec a cessé d’être une province d’Empire inféodée à l’État post impérial, centralisateur et unitaire d’Ottawa, brandon politique de l’oligarchie de Bay Street à Toronto.
La reconnaissance actuelle de cet État par le Québec est transitoire.
Ces métamorphoses sont naturelles. Elles ne sont ni idéologiques ni révolutionnaires. Elles résultent des progrès accomplis par le peuple du Québec au cours des siècles qui ont suivi la cession de la Nouvelle-France à l’Angleterre avec le traité de Paris du 10 février 1763.
L’Acte de Québec de 1774, l’Acte de l’Amérique britannique du Nord de 1867, les Statuts Refondus de Westminster de 1931 et le Canada Act de 1982 témoignent d’une progression continue des provinces d’Empire vers des statuts de plus en plus élargis. C’est en vertu d’une progression continue que le Québec est devenu foyer national d’un peuple, reconnu comme tel par Lord Durham dans son rapport de 1839. Depuis ce temps, les Québécois ont acquis la capacité matérielle et la volonté de fonctionner en tant qu’État Nation. Les conditions géopolitiques qui ont prévalues pour assurer une telle continuité sont expliquées dans Géopolitique et avenir du Québec (Guérin. Montréal. 1994).
À la condition expresse que la Monarchie britannique reconnaisse implicitement et explicitement l’État Nation du Québec, nous serons heureux de vous accueillir comme prince post-partum au Québec.
Vous n’y serez pas accueilli comme représentant de votre mère, Elizabeth Deux, reine du Canada et du Commonwealth, ce que nous ne pouvons faire, compte tenu du statut du Québec devenu État Nation.
Telle est la volonté québécoise qui vous accueille en tant que prince étranger. Comme le Québec n’a pas opté pour une République, ce qui ne saurait tarder, vous comprendrez l’ambiguïté dans laquelle nous nous retrouvons tous, vous et nous compris. Nous n’avons aucune intention d’exploiter cette situation ambiguë et nous faisons confiance à votre jugement pour que vous en fassiez autant. Le Québec traverse une période de transition.
À défaut, nous devons vous aviser que vous ne pouvez être accueilli au Québec et vous prions avec tout le respect qui convient à votre haut rang de vous abstenir de cette visite jusqu’à ce que toutes les questions statutaires concernant le Québec aient été réglées.
Ce sera à regret que nous devrons vous considérer comme persona non grata au Québec et prendre des mesures pour vous interdire de franchir notre frontière.
Veuillez accepter l’expression de notre considération distinguée en même temps que nos souhaits d’une longue et heureuse vie.
René-Marcel Sauvé,
Géographe, officier d’infanterie retraité et auteur de: Géopolitique et avenir du Québec, Guérin, Montréal, 1992, Québec, carrefour des empires. Les Éditions du Québécois, Québec, 2007.
Endossé par:
Daniel Roy, C.A., membre du Parti Québécois, Bloc Québécois, Parti Indépendantiste, Parti Jeanne du Lys, Pierrefonds, Québec
Robert Bertrand, citoyen du Québec, rédacteur, Québec un Pays, 305, rue Dorchester, Québec (Québec) G1K 5Z9
Patrice Beaudoin
René Boulanger, écrivain
Lucie Daoust
Danièle Fortin, citoyenne et membre du Comité national républicain
Luc Bertrand (Ahuntsic), citoyen
Germain Bataille, citoyen de la république du Québec
Patrick Leclerc, Fils de Liberté
François A. Lachapelle, Montréal (Québec)
Sylvie R. Tremblay, la Chef du Parti Jeanne du Lys
Claude Richard, Repentigny
Steve Théberge, révolutionnaire
Jean Claude Pomerleau
Pierre Demers, Professeur retraité, MSRC
Jasmin Sauvé, citoyen du Québec
Irène Morin
Gilles Rhéaume, Porte-parole de la Ligue québécoise contre la francophobie canadienne
Félix Pinel, républicain
François Therrien, Montréal
André Gignac
Daniel Verret, Montréal
Frédéric Picard, St-Jean sur Richelieu
Pierre Galipeau
M. Lacaux, retraité, Président de l’Association BERRY FRONTENAC Amérique française en France
A.Forgues, Lévis
Yvan Parent
Jean-Marc Labrèche
Charles Laflamme
Karine Toussaint, citoyenne du Québec
Dolorès McDonough, Montréal
Roger Audet
Daniel Durocher
Gaston Boivin
Jean-Luc Gouin, Ph.D., auteur, philosophe
Claude G. Thompson
Louis Grant
Linda Rousseau
Raymond Villeneuve
Jean-Denis Robillard, auteur, écrivain et historien
Caroline Moreno
André Desnoyers, président de Souveraineté la solution Inc.
Marc-André Leblanc
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Une lettre pour son Altesse Royale…