"Le népotisme constitue la seule arme absolue contre le chômage de certains jeunes"

Publié le 19 octobre 2009 par Slovar
Ecrivait Philippe Bouvard dans son livre "Mille et une pensées" en ... 2005.
En 2007, lors de sa visite du mercredi 23 mai 2007 à la mairie de Paris après son élection devant Bertrand Delanoë, et plusieurs centaines d'invités - (Source Le Monde ) Nicolas Sarkozy annonçait : "une République irréprochable et une démocratie exemplaire"
A ce jour, il semble bien que ce soit les propos sarcastiques de l'humoriste (de droite) qui aient eu raison de "l'irréprochable et de l'exemplaire"
Alors, Le népotisme constituerait-il "la seule arme absolue contre le chômage" ... des fils de Président de la République ?
Confronté à une bronca : La nomination de son fils est critiquée par 64 % des Français (51 % des sympathisants de droite) et par la quasi totalité de la presse du monde entier, Nicolas Sarkozy ne trouve qu'une réponse laconique et peu convaincante : "A travers cette polémique, qui est visé ? Ce n'est pas mon fils, c'est moi."
Si dans un premier temps, au gouvernement on envisageait de nous faire croire que le mode de nomination (pardon, d'élection) ne posait aucun problème et que ceux qui trouvaient que le candidat Jean Sarkozy était un peu "léger" pour un tel poste étaient des malfaisants et des jaloux.
Dans un deuxième temps, indignation des citoyens aidant, Luc Chatel s'est littéralement jeté sur la proposition de Gaétan Gorce (PS) : "Que les fonctionnaires administrateurs de l'Epad ne puissent pas participer à l'élection du président de cet établissement d'aménagement"
Et la classe politique entière de trouver cette alternative, sommes toutes équitable ... Puisque même le président UMP de l'Assemblée, Bernard Accoyer, a déclaré sur BFMTV : "si cela peut apaiser cette polémique, pourquoi pas".
Et bien, en ce qui nous concerne, nous nous étonnons que l'opposition ait proposé une solution qui va permettre d'atténuer les soupçons de favoritisme, et déclarons qu'il s'agit d'un manifeste foutage de gueule !
Pourquoi ?
C'est Christophe Grébert, l'auteur de la pétition contre l'arrivée de Jean Sarkozy à la tête de l'EPAD qui l'explique avec une grande limpidité
"Même si les 9 fonctionnaires ne participent pas au scrutin, l'élection de Jean Sarkozy reste cependant assurée". Conseiller municipal Modem de Puteaux, le blogueur Christophe Grébert a été catégorique, dimanche sur Europe 1, pour répondre à la proposition de Luc Chatel.
L'Epad est administré par un conseil composé pour moitié de représentants de divers ministères et pour l'autre moitié de neuf élus locaux. Mais, rappelle Christophe Grébert, «sur les neuf représentants des collectivités, quatre sont de l'UMP (Patrick Devedjian et Jean Sarkozy lui-même, plus les maires de Puteaux et de Courbevoie), deux sont du PS (le représentant du Stif et celui de la région), deux sont du PC (le maire de Nanterre et l'administrateur représentant Paris).
Le dernier, Claude Leroi, est le président de la Chambre de commerce et d'industrie des Hauts-de-Seine et ancien conseiller municipal de Nicolas Sarkozy à Neuilly-sur-Seine». Même si les neuf représentants de l'Etat s'abstenaient, Jean Sarkzoy bénéficierait donc en principe de cinq voix contre quatre" - Source Le Figaro
Mais, la polémique est à notre sens loin d'être terminée, surtout lorsqu'on sait que la très grande majorité des étudiants les plus doués se voit opposer un "manque de compétence "quand ils postulent à un simple emploi de "cadre junior".
Or, l'élève Sarkozy n'est pas ce qu'on pourrait appeler un génie des études, d'où des questions encore sans réponse sur l'adéquation entre les qualités requises pour le poste et le niveau du candidat !
Car en termes de compétences, Jean Sarkozy, en voulant se justifier, n'a fait qu'aggraver son cas : " .../ ... le fils du président de la République, en pleine polémique pour avoir candidaté à l’EPAD (Etablissement Public d'Aménagement de La Défense), a voulu se justifier en révélant ses résultats universitaires. "J'ai validé trois matières de ma deuxième année présentée ... / ... "
"Et je peux même vous donner les notes: 11 en histoire des idées politiques; 14 en finances publiques et 19 en droit immobilier et en droit civil. Vous pouvez vérifier" Reste que, pour l’instant, il n’a pas présenté ses bulletins de note.
Interrogé sur ses études par Le Point, il déclare : "Au sujet de mes études, j'ai fait un choix exigeant qui est celui de concilier mon engagement politique, mes responsabilités d'élu et ma formation universitaire. Je le fais donc à la mesure des possibilités et de l'agenda qui est le mien. Mais il est clair que la priorité va à mes responsabilités d'élu" - Source Le Point
Enfin, il tient à rassurer sur sa volonté de finir ses études, c’est à dire décrocher sa licence de droit. "Je présenterai les quatre matières restantes lors du prochain contrôle, à la mesure de mes disponibilités. Et dans un an et demi, j'aurai ma licence!" affirme-t-il. Le rendez-vous est donc pris, mais même s’il obtient cette licence, le problème demeure: en effet, d’après les offres d’emploi disponibles pour l’EPAD, le moindre poste requiert des candidats ayant un Bac+5 et doté de plusieurs années d’expérience. - Source 20Minutes
En clair, ça sent le piston à plein nez ...
Ce qui fait dire à notre ami Le Sniper (avec son humour habituel) :
"Le monarque Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa est un baron de la bonne parole. Égocentrique, cynique sans borne et amoral à souhait, avide de pouvoir et d'argent, il ne cesse de vouloir prendre de la hauteur. Devenu une figure emblématique et néfaste de SarkoFrance, il est constamment impliqué dans des cabales en eaux troubles, de stratagèmes médiatiques et de subterfuges malsaines et familiales afin d'affaiblir ses adversaires les plus forts et les portefeuilles des plus faibles. Sa politique destructrice aspire à se concentrer sur l'emprise du pouvoir dans les mains d'une même famille ! Alors qu'en lumière il fait l'éloge de la méritocratie, il introduit dans l'ombre JS junior, dit Jean Sarkozy, 23 printemps, son deuxième fils, issu du mariage avec Marie-Dominique Culioli et ayant comme parrain le brûlant Brice Hortefeux, au sein d'un immense organisme en charge de l'aménagement urbain et de l'attribution des marchés dans le quartier d'affaires le plus important d'Europe, baptisé EPAD, au budget plus qu'impérial !
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Son fils, sa mèche coupée à la fleur de l'âge, n'a aucune compétence et expérience particulière pour ce trône en cuir haut de gamme, aucun diplôme non plus d'ailleurs mais l'homme n'a que faire des polémiques de comptoirs et continue iniquement à brûler les étapes avec ses barils d'hypocrisie et de népotisme de nouveau riche avec une forte envie de créer une lignée doublée d'une culture de l'élite qu'il semble petit à petit institutionnaliser comme l'unique culture de sa petite monarchie ! Sous un soleil implacable, l'empire impitoyable de SarkoFrance semble vraiment glorifier la loi du... plus fort !"
Le Président de la commission des Finances au Sénat, Jean Arthuis, interrogé par Rue89 nous explique assez clairement quel va être le rôle du futur Président de l'EPAD : "... / ... Il s'agit de définir la stratégie de l'établissement et de la mettre en oeuvre avec le directeur général, d'arrêter les comptes et de les soumettre au conseil d'administration. Et puis, il faut une personnalité ayant suffisamment de caractère pour renvoyer chacun à ses responsabilités. Les élus de Puteaux et de Courbevoie sont assis sur un tas d'or… / ... " - Source Rue89
Patrick Devedjian en prenant la présidence du Conseil général des Hauts de Seine avait déclaré : " Je suis amené à nettoyer les écuries d'Augias" en référence aux petits et grands arrangements immobiliers de l'Etablissement public d'aménagement de La Défense (Epad), structure publique chargée depuis 1958 d'exploiter le quartier d'affaires - Source Rue89
Il ne fait nul doute (dans l'esprit du Président de la République et de sa garde rapprochée) que Jean Sarkozy, est, dans la situation présente : "The right man at the right place"
Photomontage signé
Le Sniper