Je ne cesse de vanter les programmes de Canal+, ou "la 4" comme dirait mon grand père... Qu'ils soient cryptés ou en clair. Il y a une vraie raison à cela; cette chaîne ne se résume pas au cinéma et au football.
Il y a également comme émissions phares, le culte Zapping, les très drôles Guignols, l'international Les Nouveaux Explorateurs, le pédagogique L'effet Papillon, sa Matinale, le populaire Grand Journal (avec des lives musicaux tels que NTM ou Prince en exclu, rien que ça), et ses séries TV.
Et oui, je déclare ma flamme à cette chaîne aussi pour le choix des fictions.
C'est elle qui diffusera en premier Damages, Desperate Housewives ou 24h Chrono, et elle qui osera avec Skins, Weeds, Dexter ou Les Tudors.
Non-satisfaites d'être avant-gardistes, les équipes de Canal placent la barre un peu plus haut, et proposent des créations originales. Scalpe, Mafiosa, Dérapages ou Reporters.
La petite dernière n'est pas des moindre. Ce soir seront diffusés les épisodes 3 et 4 de Braquo.
Lundi dernier en effet a commencé cette nouvelle série, créée et réalisée par Olivier Marchal. Le carton plein auprès des abonnés (1,3 millions ont répondu présents), n'est pas que lié à la promo et aux affiches aperçues un peu partout.
Flics ripoux et atmosphère glauque sont les ingrédients de la recette du metteur en scène de 36 quai des Orfèvres. Nous retrouvons sa patte et ses codes. Du noir et encore du noir, des policiers paumés et désabusés (justiciers ou bandits ?), et cette fameuse tension des scènes d'actions.
Les deux premiers épisodes plantent le décor, et soulèvent le mystère. Les acteurs sont excellents, Jean-Hugues Anglade et Nicolas Duvauchelle bien sûr, mais aussi de vraies révélations, Joseph Malerba et Karole Rocher, déjà découverte dans Le Bal des actrices.
Canal ouvre donc la voie à une nouvelle ère dans son histoire en s'inspirant de ses homologues américaines, Showtime (programmation citée ci-dessus, Dexter, Weeds et Les Tudors) et HBO, Six Feet Under, Les Sopranos, Oz, Big Love, et Sex and The City.
Ces séries sont d'une qualité scnénaristique digne du 7ème art.
Non seulement la chaîne cinéma reste logique, mais réussit là où toutes les autres du PAF ont échoué. Même si TF1 à coup de poignées d'euros arrive à diffuser Lost et Dr House, M6 Prison Break et France 2 Cold Case, aucune production made in France digne de ce nom.
Avec Braquo le pari est réussi, jamais une série policière française n'était allée aussi loin dans le réalisme. Où est donc passée Julie Lescaut ?