Oui, je sais , on ne va pas passer sa vie à se plaindre de ce qui s’est passé, mais tout de même, dans cette histoire, ce sont tous les français et les françaises inscrits au Pôle Emploi qui sont cocus.
Tous ceux à qui on reproche de manquer de qualifications, tous ceux qui manquent d’expérience, tous ceux qui n’ont pas de diplômes, et lorsqu’ils en ont, c’est encore pire. Oui, c’est vrai, on ne va pas passer son temps à se lamenter et comme disent les Américains :
- Get over it !
Mais, voilà, je ne peux pas, non, je ne peux pas accepter cette réalité qui me donne envie de vomir et pourtant, je n’ai pas la moindre animosité contre le président en encore moins contre son fils, non, c’est la manière qui me rend malade.
En clair, lorsque l’on vous reprochera à votre prochaine candidature et entrevue professionnelle que vous manquez d’expérience, que vous n’avez pas de diplôme, vous rétorquerez :
- Oui, c’est vrai, comme Jean Sarkozy.
Le problème c’est que je ne peux même pas dire ça :
- J’ai des diplômes, de l’expérience, mince, mais comment vais-je faire si je ne suis le fils de personne ?
Dites, Monsieur le Président, vous n’auriez pas une petite idée ? Un petit coup de piston, j’en aurais bien besoin vous savez. Ah, un poste auprès de votre fils à la Défense ? Hum ! Ce ne serait pas pour faire son boulot à sa place par hasard ? Pas directement… Une partie seulement, ah ! Alors je ferais partie d’un staff de polytechniciens, chargé de… Hum ! C’est cela, ouiiii…Vous n’auriez pas autre chose, du genre, mission à l’étranger, loin du tumulte et du chaos, vous savez, un poste où l’on parlerait culture, non, pas d’enculture et de tourisme sexuel, non, de culture, la vraie, peinture, littérature, art Français, un poste qui ferait rayonner l’image de la France au lieu de la laisser s’enfoncer dans la boue de la honte. Parce que, Monsieur le Président, si vous aviez ça en stock, je prends femme et enfant et je vais au bout du monde pour représenter la France, c’est vrai pourquoi rester ici pour assister à toute cette mascarade, vous vous faites du mal, comme vous faites du mal à votre enfant et à des millions de Français, ce n’est pas bon pour votre image, Monsieur le président, pas bon du tout…
Mais David Douillet vient d’être élu député UMP, oui, et alors ? Alors, vous n’avez pas perdu la confiance des Français ?
Pardonnez-moi Monsieur le Président, mais les Yvelines, ce n’est pas la France et si vous croyez que la région parisienne représente tous les électeurs du territoire, je crois que vous vous trompez ; et la presse, et l’UMP également. Faire les choux gras de cette victoire alors que tant de choses vont mal, ce n’est à mon avis qu’une nouvelle erreur médiatique pour détourner l’attention des véritables problèmes. Ce n’est pas David Douillet qui donnera du travail aux Français, d’ailleurs, il traîne également derrière lui des casseroles, comme F. Mitterrand, oh, pas les mêmes ni du même genre, mais casseroles tout de même.
Je trouve incroyable que des gens comme lui qui ont obtenu la confiance des Français par ses succès sportifs soient aussi naïfs pour élire un sportif mêlé à l’affaire des pièces jaunes ainsi qu’a des affaires financières qui datent de plusieurs années, et qui ont été étouffées par le RPR. Utiliser des vedettes pour voler un électorat, c’est minable !
Il est vrai, Monsieur le Président, que les Français ne sont bons qu’à râler, ils n’agissent pas et ils ont la mémoire courte, dans le fond vous avez tout à fait raison de continuer à les prendre pour des crétins, ils ne méritent pas qu’on leur ouvre les yeux sur la vérité sordide de la politique. Ils méritent d’être gouverné par des tyrans et des autocrates qui décident comme un père pour son enfant ce qui est bon pour lui. Jésus Christ et la caravane passe, si le peuple est ce christ crucifié, ce gouvernement et ses suppôts sont dans la caravane et se fichent bien de sa douleur.
Au fait, pour mon poste d’attaché culturel en Nouvelle-Zélande, pensez-y sérieusement, un petit coup de piston, cela ne fait de mal à personne, n’est-ce pas ? Enfin, un peu à votre fils, mais si personne ne l’avait appris, cela serait passé comme une lettre à la poste, comme tant d’autres nominations d’ailleurs.
Allez, nous vivons une époque formidable…