En 2002, avec mon camarade Stambouli, j'écrivais le premier livre sur le Buzz Marketing en France. Déjà à l'époque, un débat passionné avait eu lieu avec notre éditeur, autour de l'emploi du mot "Buzz", les Editions d'Organisation lui préférant le mot Viral. Prémonition du H1N1, nous eûmes gain de cause, et le mot fut piédestalisé en couverture.
Près de 8 ans ont passé, et le débat revient avec le Buzzomètre du camarade Mry, qui l'espace d'un numéro, assasine le mot Buzz, via l'argumentaire des invités Bruno Walther, Président de Ogilvy One, Thomas Clément, et Maxime Garrigues. Alors snobisme français ou fulgurance stratégique ?
Creusons, la définition Wikipedienne du Buzz est celle-ci :
Le buzz (anglicisme de bourdonnement) est une technique marketing consistant, comme son nom l'indique, à faire du bruit autour d'un nouveau produit ou d'une offre.
Enterrer le mot Buzz... oui mais par quel mot le remplacer ? La réponse est donnée toujours dans Buzzomètre, il s'agit de CONVERSATION.
Le mot "Conversation", sonne moins publicitaire donc plus Politiquement Correct, il a le chic d'être en français, il a surtout le mérite de représenter le bénéfice clé des médias sociaux...la Conversation !
Mais cette transformation du mot Buzz en Conversation, n'est pas sans conséquence pour les marques, il implique que la marque participe au dialogue, qu'elle réponde en temps réel, relance, argumente, et au final se met au même niveau que le consommateur, et s'incarne. C'est un vrai changement de paradigme de communication. En effet le Buzz Marketing s'est construit autour de la formule "People is Message", ou la transformation du consommateur, en médium publicitaire, en vecteur volontaire d'un message publicitaire, avec un minimum d'interférence possible du même consommateur...au final, une version moderne du bon vieux monologue des Marques.
Passer d'une logique Buzz à une logique Conversation, revient à considérer le Consommateur, non comme un médium, mais comme un individu libre, et autonome.
Première conséquence directe pour la marque : accepter de déléguer sa communication à un inconnu...et donc perdre le contrôle.
Deuxième conséquence : Communiquer en temps réel, 24h/24h, en one to one.
Quelque chose me dit,que le mot Buzz a encore de beaux jours devant lui...