Diversification autogérée... ET dépanurgisée

Publié le 18 octobre 2009 par Alisabel
ça ne s'est pas trop vu avant sa naissance, mais la biboudavril est une petite pressée.
A quatre mois et demi elle a sorti ses deux premières incisives. Les dents avaient à peine percé qu'elle montrait déja un vif interêt pour la nourriture solide. Ben oui, il est bon de se rappeller que les dents, ça sert à manger, et qu'en être équipée est un des signes qui montrent que le système digestif est prêt pour autre chose que le lait. Même si on a seulement 4 mois et demi : la biboudavril n'a pas lu les recommandations de l'OMS*.

Sa maman a quand même tenu à la faire patienter un tout petit peu, le temps que le phénomène inflammatoire joues rouges/menton irrité/fesses rouges disparaisse. 24 heures ont suffi.
Dès le lendemain, donc, la biboudavril a brillament montré qu'elle n'avait pas non plus lu Pernoud en se jetant avidement sur...un morceau de chou fleur. Cru et bio, selon les exigences de sa vigilante maman. 


Cette prise de contact avec les solides s'étant déroulée pour le mieux, la biboudavril a donc poursuivi avec enthousiasme ses découvertes alimentaires. La première bouchée de banane fut recrachée, mais la seconde fut mastiquée et avalée avec plaisir. Ensuite vinrent d'autres fruits : pommes, poires, raisins ; des légumes : tomates, carottes, bulbes de fenouil, poivrons, feuille de salades. Vu le jeune âge de la demoiselle, j'ai quand même veillé à ne lui présenter qu'un aliment à la fois, et bien m'en a pris car j'ai ainsi pu voir qu'elle était allergique à la tomate. Je compte donc la tenir éloignée des oeufs et des fruits à coque durant quelques temps encore.

Je ne mixe, ni ne cuit, ni ne hache aucun des aliments qu'elle consomme. Comme son frère et sa soeur avant elle, elle saute joyeusement l'étape "purées/ compotes" et s'attaque directement aux morceaux. Elle a très vite capté comment utiliser ses petites dents de devant pour couper les morceaux, ou les râper comme elle le fait avec les poivrons par exemple. Elle mâche avec ses gencives, tout simplement.

Bien sûr elle ne consomme pas des quantités importantes, mais après tout on s'en fiche puisqu'elle est allaitée.
Je suis convaincue que la nature a prévu de doter le bébé de dents de façon progressive,
justement pour  que le passage aux solide se fasse en douceur, avec des petites quantités de nourriture au début. Ainsi le système digestif s'habitue graduellement à ce nouveau travail. Et au fur et à mesure que l'enfant grandit, il parvient seul à  ingugiter plus de nourriture, le système digestif acquiert la capacité à gérer ces quantités croissantes.

C'est sûr, la biboudavril ne mange pas très proprement, il faut bien le reconnaitre : elle en met partout. Mais elle me dispense de la corvée de la faire manger à la cuillère, chose que j'ai toujours trouvée d'un ennui mortel pour l'adulte et pour l'enfant, condamné ainsi à une attitude passive plutôt contre nature.

Si on laisse un bébé manger tout seul on se rend compte que franchement : c'est l'éclate !!!!
Rendez vous compte des choses à découvrir : les saveurs, les couleurs, les textures.... Sans parler des progrès en motricité fine que permet cette activité, parce qu'attrapper un bâtonner de concombre entre ses petites mains malhabiles quand on a même pas 6 mois, c'est un véritable défi ! A ce jeu la biboudavril a fait d'énormes progrès, et à ce jour se débrouille parfaitement avec une grappe de raisin, ou une pomme coupée en quartiers. Elle a encore du mal à doser sa force lorsqu'elle enserre des aliments mous, aussi manger un banane lui est parfois difficile. Mais elle refuse que je l'aide, et puis quoi encore ????

Bien sûr je ne la laisse pas manger seule sans surveillance, je veux pouvoir l'aider en cas de fausse route, mais comme je l'avais déja remarqué pour les deux premiers, les bébés ont un réflexe vomitif excellent, et je n'ai pas encore eu à intervenir.

Bientôt la biboudavril pourra déguster les légumes du jardin en carrés de la prairie.



Ariane avec une petite pomme...