Les groupes à risque devront attendre
Les autorités en santé publique de la Colombie-Britannique, de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick reconnaissent que les femmes enceintes et les enfants de moins de trois ans n’auront pas accès comme prévu à une version du vaccin contre la grippe A (H1N1) sans adjuvant, lorsque débutera la campagne d’immunisation, le mois prochain.
Santé Canada avait promis que ces deux catégories de personnes à risque auraient accès à ce type de vaccin, parce que la version avec adjuvant n’avait pas été suffisamment testée sur des femmes enceintes.
Un adjuvant est un additif chimique qui stimule la défense immunitaire et permet de diluer les doses de vaccin.
De passage à Vancouver, vendredi, la ministre de la Santé du Canada, Leona Aglukkaq, a démenti cette information, alors que les directeurs de la santé publique britanno-colombien et ontarien, ainsi que le ministère néo-brunswickois de la Santé, l’ont reconnue ouvertement. Pour sa part, le directeur de la santé publique, le Dr David Butler-Jones, a déclaré qu’il ne pouvait dire ce qui allait arriver à ce stade-ci.
La sous-ministre et médecin Danielle Grondin a toutefois estimé que tout compte fait, les femmes enceintes auraient avantage à choisir la première version approuvée par Santé Canada, même si elle contient un adjuvant. « C’est une balance de risque. Non immunisée vous êtes infectée avec le virus d’influenza. Votre risque d’être très malade, d’en mourir est de loin beaucoup plus élevé qu’un risque hypothétique d’un vaccin qu’une fois autorisé par Madame la ministre, va être sécure et efficace. Alors, où est le problème vraiment? », a déclaré la Dre Grondin en conférence de presse.
La Colombie-Britannique est l’une des provinces où la progression du virus est la plus rapide. La semaine dernière, plus de 350 cas ont été confirmés dans cette province.
Pendant ce temps, au Québec, le ministre de la Santé a soulevé des vagues en suggérant que des employés du réseau de la Santé qui n’ont pas été vaccinés pourraient être retournés chez eux sans salaire.
Cette idée ne fait pas l’affaire de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec. Elle considère qu’il s’agit d’une mesure punitive qui n’a rien à voir avec un libre-choix.
Radio-Canada national - Les groupes à risque devront attendre – 16 octobre 2009
«Non immunisée vous êtes infectée avec le virus d’influenza…» dit le Dr. Danielle Grondin
Euh… non madame ! pas automatiquement ! il manque un SI dans cette phrase: Si vous êtes infecté…
Le vaccin sera sécuritaire et efficace! Une autre qui consulte une boule de cristal.
On dirait qu’il ne semble subsister aucun doute dans l’esprit de la sous-ministre Dr. Danielle Grondin, à l’effet que le vaccin contre la grippe A(H1N1) SERA AUTORISÉ par madame la ministre, ET qu’il SERA SÉCURE (sic) ET EFFICACE.
Oh comme elles sont belles les paroles de cette chanson, entonnée en chœur par l’industrie et les autorités sanitaires: Le vaccin sera sécuritaire et efficace! Et avant même que la musique ne soit composée (i.e. les hypothétiques résultats positifs des tests cliniques), la toune est déjà au hit-parade-parlementaire. Et on pensait avoir tout entendu…! ça bin l’air que non. Ce s’rait pas le premier chèque en blanc signé par notre bon gouvernement.
N’empêche que les autorités auraient avantage à se garder au minimum une petite gêne, un petit doute, ne serait-ce que pour donner l’impression qu’ils exercent une réelle surveillance des médicaments destinés aux humains sur leur territoire.