Elu mais avec quelle légitimité ?

Jusqu'où peut-on encore parler de légitimité des urnes ?
Telle et la question que l'on doit se poser au soir de l'élection partielle des législatives qui viennent de se terminer dans les Yvelines.
Le taux d'abstention est toujours faible dans le cas de législatives partielles mais en dessous d'un certain seuil la démocratie est en danger et la République devrait en tenir compte.
Pour cette élection 30% des électeurs ont daigné se déplacer au premier tour, 34% au second tour.
Si on continue sur cette pente, nous aurons bientôt des députés qui seront élus certes à la majorité mais à la majorité des 30%, 25¨%, 15%, 5% des électeurs car si rien n'est fait rien n'empêchera cette chute.
Avec 34% des électeurs, on peut considérer que le nouveau député n'est pas légitime car comme je le disais la semaine dernière au soir du premier tour, un tel taux d'abstention est significatif d'une défiance des "politiques" et cette défiance aura un jour (qui est probablement proche) des répercussions néfastes sur la démocratie.
En discutant avec de nombreuses personnes qui ont par le passé voté mais qui maintenant reste à la maison, j'ai eu la surprise d'entendre que l'abstention était devenue pour elles un acte citoyen, un acte politique pensé, réfléchi et que ce n'était en aucun cas un manque d'intérêt de la chose politique.
Je pense que tous les élus devraient réfléchir à ce problème d'abstention massive car la démocratie n'a pas intérêt à le laisser s'amplifier.
Ce n'est pas l'élection de David Douillet en personne que je conteste mais que l'on puisse aller à l'Assemblée Nationale voter des lois avec une si faible légitimité démocratique.
Une loi pourrait être votée stipulant qu'en desous de 50% de votants, le vote est considéré comme nulle. De plus, il faut également compter les bulletin blancs qui représentent des votes !
Dominique Lemoine