Martine Aubry est engagée dans la définition d'un nouveau positionnement global du PS.
Le PS cherche à reprendre l'initiative et définir une stratégie permettant d'atteindre de façon quasi-simultanée les quatre objectifs suivants:
-remplir sa mission d'opposition au pouvoir en place,
- proposer un projet politique bâti autour des grands principes de la solidarité,
- soutenir un leader chargé de porter le message,
- créer les bases d'un nouveau militantisme qui correspond à l'évolution des mentalités comme aux nouvelles techniques de communication.
Pour la définition de son rôle d'opposant, le PS semble toujours malade des périodes de cohabitation. La présence au sommet de l'Etat de deux personnalités politiquement opposées et les bons résultats obtenus malgré tout par le Gouvernement ont sans doute inconsciemment persuadé les Français que la coupure du pays en deux blocs n'était pas un fait inéluctable. Les politiques devenaient compatibles voire interchangeables.
A cette époque est née l'idée que la démocratie moderne serait une sorte de "gestion unique" avec des modifications seulement à la marge.
Imagine-t-on les Républicains américains congratulant Barack Obama ou bien encore les Conservateurs britanniques se prosternant devant Gordon Brown ? Et pourtant, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne sont des pays dans lesquels la démocratie est solidement et durablement installée.
Pourquoi devrait-il en être autrement en France ?
Le PS cherche actuellement à surfer sur l'impopularité ambiante de l'exécutif. Mais où est le contenu de sa promesse de changement ? C'est pourtant là que son rôle est essentiel.
Martine Aubry doit d'abord soigner le mal de cohabitation qui semble tpoujours frapper le PS.
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