Pas de doute « on se fout du monde » pour retranscrire le sentiment général avec cette nomination provocation de Jean Sarkozy bafouant toute les valeurs du mérite républicain. Plus que du népotisme ou de l’abus de pouvoir, je vois là le pur instinct de prédation actant le passage au degré zéro de la réflexion politique.
Côté majorité présidentielle, c’est le silence radio qui prédomine malgré les dénégations et indignations de façade des chevaux légers Hortefeux, Lefebvre, Morano et autres Parisot dont les arguments sonnent faux – à moins de faire rire – avant d’avoir été entendus. Côté Parlement on attend encore une fronde un peu couillu, après tout les Régionales approchent, il est encore temps d’espérer un sursaut.
Dans cette affaire FrédéricLN trouve le juste ton dans la touche finale de son billet en avançant que « personne, parmi ceux qui en auraient le pouvoir, ne prenne la liberté de s’y opposer ». Dérive proprement monarchique où l’isolement du pouvoir va jusqu’à paralyser les courtisans les mieux introduits dans leurs « légitimes aspirations ».
Cette nomination fait rire le monde entier, jusqu’en Inde et en Chine selon le Figaro qu’on ne peut accuser de partialité pour Jean Sarkozy (quoique). Il faut lire surtout l’exaspération qui transparait des commentaires de ce dernier article (plus de 1000) et entendre le père d’un récent diplômé d’HEC maudire ce fait du prince quand son fils ne trouve pas de stage.
Sans tomber dans la délicieuse malice de Stéphane Guillon , il faut néanmoins rappeler à cette droite que ces dérives monarchiques ne datent pas d’hier, reléguant Chirac et Mitterrand au chapitre des timorés sur ce plan.
J’en demande pardon au poète et implore son indulgence pour ce dernier glissement polémique
Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Prédation