C'est probablement ce type de réaction qui aura décidé finalement l'éditeur français à reporter la parution du texte en question, qui ne comporterait que 40 pages. Bien que l'auteure ait déjà signé le contrat pour sa publication, la maison a finalement pris conscience de la polémique qui gronde au Québec, et préfère prendre un peu de distance.
Laisser passer de l'eau sous les ponts, mais également donner à la famille la possibilité de choisir précise Bertrand Visage. « Je vais attendre que le temps fasse son oeuvre. Il est trop tôt pour parler de ces questions. Il faut laisser le deuil s'accomplir, les plaies se refermer », explique-t-il dans un entretien avec La presse.
Reste alors la question morale de ce type de parution : peut-on vraiment publier ces textes ? « Il faut vérifier qu'aucune personne vivante n'est mise en cause et que les ayants droits de l'écrivain sont d'accord avec la publication », précise Bertrand Visage. Sans oublier « l'intérêt littéraire des textes intimes », qui peut être la première barrière à leur sortie.
En outre, la maison québécoise Coups de tête publiera elle Paradis clef en main, le 8 novembre, et propose d'ores et déjà de découvrir les 30 premières pages du livre, comme nous le signalait Pierre Maury.