La médiocratie à la Française...

Publié le 18 octobre 2009 par Philippejandrok

Le père, le fils et… le saint d’esprit !

Ce qui m’interpelle dans l’affaire du fils du président, c’est la totale incompréhension d’un père qui ne comprend pas pourquoi les français s’émeuvent autant de cette affaire. Il va même jusqu’à penser que les critiques lui sont adressées indirectement, qu’il est à nouveau une victime, et que son fils est la cible expiatoire de ses propres erreurs, qui, pour lui, n’en sont certainement pas.

L’attitude d’un tel cas psychiatrique qui ne voit autour de lui que des critiques et des malfaisants qui lui veulent directement du mal, est révélateur d’un état d’âme et d’une instabilité émotionnelle grave, pouvant l’autoriser à agir inconsidérément à des moments cruciaux, car, et il demeure celui qui peut déclencher une guerre ou pas, il est tout de même le chef des armées. « Horreur, Ô rage, Ô désespoir, Ô vieillesse ennemie, n'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie... »

Le virus de la mégalomanie fait, dans ce cas précis de terribles ravages car il limite le sujet dans sa pensée unique. Le roi décide, on ne critique pas le roi. Le chef a toujours raison même quand il a tors, c’est sa Loi ! Parce que dans le cas de « l’élection » du fils, nul ne doute que le père était bel et bien derrière sinon, comment ces politiques si avisés auraient-ils nommés un jeune homme sans la moindre qualification dans une France percluse de chômage comme un vieux corps d’arthrose ?

Cet ascenseur remarquable serait en tout point crédible si nous vivions dans une royauté, mais nous vivons en démocratie et nous ne pouvons accepter ce type de comportement qui va jusqu’à mépriser les électeurs qui ont porté ce roi sur son trône.

Peut on parler d’ingratitude à l’égard des Français ?

S’il n’y avait pas eu l’affaire du fils, j’aurais dis que non, mais il a tout de même déclaré :

- « La fin des privilèges de la naissance… » « La démocratie irréprochable, ce n’est pas une démocratie ou les nominations se décident en fonction des connivences et des amitiés, mais seulement en fonction des compétences… » N. Sarkozy.

Je note que depuis des générations les Ambassadeurs Français sont presque tous issus de l’aristocratie, sans la moindre méritocratie, c’est une tradition inconcevable dans une démocratie et pourtant, elle est là bien présente.

Quand un président fait de telles déclarations publiques pour se faire élire et garder son électorat sous le coude et qu’il fait tout ce contre quoi il s’était engagé à se battre, il devrait tout simplement démissionner puisqu’il n’est pas digne de respecter sa parole et ses engagements auprès de ceux qui l’ont aidé à atteindre ses fonctions, mais comme justement il ne respecte pas ses engagements, il ne lui viendrait jamais à l’esprit de démissionner.

François Bayrou qui, depuis deux ans, s’est fait traîner dans la boue par son ancien ami, n’hésite pas à déclarer :

- « On est devant un abus de pouvoir, qui est une telle provocation pour les Français… »

Mais l’ami du président, Éric Besson qui doit être très intelligent, y va de sa petite phrase en déclarant sur France-Inter :

« Jean Sarkozy a de l'expérience parce que son père est en politique depuis longtemps... » Alors là, très fort, lui aussi a du faire de grandes études pour faire de telles déclarations, et dire que ces gens ont le culot de nos gouverner ?

En fait, le fils du camionneur a l’expérience de la conduite parce que son père fait ce métier depuis longtemps, le fils de flic, le fils de pompier, le fils de con, et le fils de pute ?

Mais le fond de la polémique est lié à deux problématiques, celle du mensonge et celle du piston.

Or, ne pas respecter sa parole, c’est ouvertement se moquer du monde en souhaitant créer une dynastie familiale, et rapprocher son fils progressivement de lui, montre à quel point il ne mérite pas l’honneur qui lui a été fait de nous gouverner. Peut-être lui proposera-t-il bientôt le poste de Ministre de l’Éducation, pourquoi pas, on donne bien des postes de ministre à n’importe qui ses derniers temps, tout est désormais possible avec lui.

Avant lui, nul n’avait insulté le peuple, mais lui l’a fait, avant lui, nous avons eu des présidents vindicatifs et rancuniers, mais jamais avec autant d’affirmation, avec autant de volonté d'assurer que lui, le roi président, est seul juge en son royaume.

Comme je le disais précédemment, si nous étions dans une royauté absolue, cela ne poserait aucun problème, mais nous sommes en démocratie, et il est inconcevable d’accepter une telle attitude de mépris généralisé, la preuve en est que deux tiers des Français et la moitié de l’électorat de Droite désapprouve le président sur la nomination de son fils et sur son ministre de la cul ture.

« La fin des privilèges de la naissance… » disait-il, mais non, c’était de l’humour, vous ne comprenez rien.

À cela s’ajoute cette affaire Mitterrand qui lui colle à la semelle comme vous savez quoi et en plaçant au gouvernement un ministre qui déclare publiquement dans un livre avoir des relations amoureuses avec des jeunes garçons dans des pays autres que la France, sous entendant une forme de tourisme sexuel avec rémunération alors que c’est interdit en France, tout cela va à l’encontre des valeurs démocratiques et familiales qui ont également portées ce président sur son trône.

Mais il s’agirait d’erreur de jeunesse concernant Mr. Mitterrand, comme celles de certains « collabos » pendant la guerre, des erreurs qui s’oublient avec le temps, mais le mal demeure, il ne s’oublie pas, il s’estompe tout au plus.

Aujourd’hui, les plus de 65 ans, grands-parents le plus souvent, ne peuvent accepter d’avoir pour ministre de la république, un homme qu’ils suspecteraient d’avoir éventuellement des rapports sexuels avec leurs propres petits enfants, c’est tout bonnement inconcevable, immoral, mais l’autre jure qu’il n’a jamais touché un enfant, comme Polanski n’a jamais rien fait à cette jeune fille à Los Angeles. Mais enfin, s’ils le disent, c’est que c’est vrai, non ?

Non ?

Quand au cas de piston manifeste que le roi fait au prince, il en va de même, les grands-parents et parents ne comprennent pas pourquoi leurs enfants, leurs petits enfants, ne peuvent pas eux non plus bénéficier du même coup de piston pour trouver stage et emploi, comme le petit prince qui lui, n’a ni diplôme, ni compétence professionnelle, et qui obtient une fonction dévolue à un homme de mérite et d’expérience.

Marine Le Pen, à la succession de son père également, déclare de son côté à propos du fils prodigue :

«  À 23 ans j’avais Bac + 6 et j’étais avocate, lui il a son bac et a déjà redoublé sa première année de droit… » Tu parles d’un bras cassé.

Il est donc inconcevable pour ceux et celles qui ont voté pour élire ce président, de payer leurs impôts, leurs taxes, et de se voir refuser en retour le moindre petit service de la part de celui qu’ils ont élu ???

De le voir pérorer tel un coq sur le corps affaiblit de la France et mettre au pinacle l’espoir déçu des Français, leur est insupportable.

Qu’un père veuille aider son fils est normal, mais il doit agir dans l’intérêt de tous avant tout, lorsqu’il est président, et pas dans son intérêt personnel.

Agamemnon a sacrifié sa propre fille pour faire la guerre à Troy, le président devrait mettre de côté ses sentiments et ses intentions de pistonner son fils, qui est d’ailleurs jeté en pâture aux lions depuis cette polémique, lui retirant de fait toute légitimité future. Lui, le jeune prince qui se réfugiait derrière son élection, ne fera pas long feu aux prochaines, cela me paraît une évidence sur laquelle il n’est même pas la peine de polémiquer.

En pistonnant son propre enfant, il scie la branche sur laquelle il est assis et il ne rend pas service à son fils qui paiera tôt ou tard le profit qu’il a fait aux dépens des autres jeunes de son âge, même si « c’est un gentil garçon », ce n’est pas le problème. Personne en France ne le lui pardonnera aujourd’hui, ni jamais, sa nomination d’usage, il a, à présent, une réputation de profiteur au cœur d’une France pourrie par la corruption interne, sorte de république bananière, une France qui souffre du chômage de plus en plus important et il n’y a pour lui, pour eux, le père et le fils, rien de bon là-dedans.

Et puis, cette mascarade médiatique, le passage de Jean Sarkozy chez le coiffeur qui fait de lui, à présent, un homme politique quelconque ; avant il était beau, il est à présent insignifiant, comme les autres, ses collègues, les copains de son père, il était jeune hier, il est jeune vieux aujourd’hui, quelle réussite ! Quelle réussite pour la jeunesse de se maquiller en vieux pour être acceptée.

La jeunesse n’a donc aucun espoir de s’en sortir dans un pays comme le notre, la preuve est faite.

Mais Monsieur Sarkozy est également parvenu à nous prouver qu’en France, tout est possible, et que vous, parents aimants, vous avez tors de pousser vos enfants à faire des études pour obtenir une bonne situation, il suffit pour cela d’avoir simplement de bonnes, de très bonnes relations. Ce n’est donc plus la France du mérite mais celle du piston et du pied à coulisse, de la coucherie pour les filles qui veulent réussir en se faisant sodomiser par de vieux barbons lubriques afin d’obtenir un poste de secrétaire d’état ou de ministre, de secrétaire de direction ou de je ne sais quoi qui rapporte plus que le simple rôle/salaire d’ouvrière, pardonnez-moi, mais pour moi, cette France, c’est la France de la Honte !

Dans l’absolu, même si nous ne pouvons pardonnez au clan Sarkozy d’agir de la plus vile manière, ce président n’a fait que légitimer une pratique sournoise qui sévit en France depuis des lustres et dans tous le domaines professionnels de la vie, à la TV, dans le journalisme, dans la presse écrite, dans la littérature, dans l’art, partout, partout, cette saloperie de piston créer la médiocratie Française, et nous, les autres, nous en sommes victimes et nous en subissons les horribles conséquences.

Si vous saviez comme je hais cette France du piston qui limite l’intelligence et le progrès en faveur d’incompétents et de médiocres, mais, ne vivons-nous pas une époque formidable ?