Électricité gratuite ... dans les arbres !

On connaissait depuis longtemps la petite expérience de « sciences naturelles » qui consite à piquer dans une pomme de terre deux électrodes, de deux métaux différents : une mesure avec un voltmêtre fait régulièrement apparaître une différence de potentiel minime, mais durable .
Dans ce cas, l’énergie provient du couple oxydation/réduction de la pulpe ionisée au contact des électrodes, et le phénomène ne se constate qu’avec deux métaux différents.
Le même effet se retrouve avec d’autres végétaux. Actuellement, des recherches sérieuses ont cours pour tenter de récupérer une énergie électrique à partir des arbres.

(photo d'artiste)
Car cette énergie est bien disponible : en enfonçant un clou (de métal non oxydable) profondément dans un tronc d’arbre vigoureux, et d’autre part un piquet dans le sol, on peut mesurer une ddp , entre 20 et 400 millivolts, qu’il s’agit alors de conserver dans des batteries pour une utilisation modeste.Si les chercheurs sont d’accord sur les chiffres purement électriques, ils ont des idées différentes sur l’origine du phénomène.
- Origine redox, comme pour la pomme de terre ? Sans doute pas, puisque même résultat avec les deux électrodes d’un seul métal.
- Différence de pH entre le tronc végétal et le sol minéral ? La différence existe, on aurait là un effet moitié pile, moitié condensateur, comme au niveau d’une membrane cellulaire.
- Accumulation d’électricité statique dans les arbres ? Il est vrai que lors d’un orage, c’est une petite décharge ascendante, souvent à partir d’un arbre, qui « va chercher » la grosse décharge nuageuse.
On aurait alors là un effet purement de condensateur.
La suite ... dans le numéro prochain d'Effervesciences, dans les kiosques ...