Aux États-Unis, on compte 5400 établissements qui offrent le téléchargement, avec un catalogue pour celui de New Yoek de 18.300 ebooks, contre 860.500. Là encore, l'achat de livres numériques ne représente qu'un pour cent du budget annuel. En France, l'offre se développe aussi, et les services avec, mais plus discrètement encore.
Pourtant, on se heurte outre-Atlantique à un même problème d'offre que chez nous, et pour des raisons qui ne doivent pas tant différer que cela. En effet, si l'accord Google apportera son lot de nouveauté, aujourd'hui des éditeurs comme Simon & Schuster - qui publie Stephene Kinge, entre autres - s'inquiètent de ce rapport aux livres. D'un côté, emprunter des nouveautés aussi simplement en téléchargeant directement depuis son canapé ne les enchante pas. Mais de l'autre, on avoue ne pas avoir trouvé de modèle économique favorable à la rémunération des auteurs pour ces ouvrages. Alors, on préfère simplement ne pas les proposer aux bibliothèques.
Une nervosité que l'on a régulièrement l'habitude de rencontrer en France dès lors que l'on s'adresse aux éditeurs historiques. Mais qui ne rate pas : les bibliothécaires s'opposent à raison à l'achat de livres numériques pour un coût plus élevé, tel que les proposent les maisons, pour compenser de probables pertes. Comment vivre avec dans l'idée qu'un exemplaire numérique servira à plusieurs personnes ?
Et c'est bien là que le bât blesse : l'emprunt d'un livre imprimé était régi et réalisé dans un cadre bien défini, mais au final, un livre était lu par plusieurs personnes. Et quand bien même on explique que la consultation de livres numériques est encore loin de dépasser celle des imprimés, les maisons ne parviennent par à rester raisonnables. Définitivement, le numérique, c'est le diable.