La presse britannique se gausse avec délectation de l’actualité hexagonale.
Car le Prince Jean, Outre-Manche (et sans doute chez nous) est une figure récurrente, bien connue de l’histoire et de la littérature. Dans l’ouvrage de Walter Scott , Ivanhoë, le Prince Jean, c’est le traître, celui qui s’est emparé, en toute illégitimité de pouvoirs ne lui appartenant pas. Walter Scott (1771-1832) est ainsi considéré comme le père du roman historique tel que nous le connaissons encore de nos jours .
Sur fond de documentation historique approximative, l’écrivain érige le piédestal des héros (Ivanhoë, le chevalier “sans peur et sans reproche”, comme le seront, ici ou ailleurs, tous nos chevaliers à venir, ou Richard Coeur de Lion, roi nécessairement preux et légitime, engagé dans la “noble cause” d’une croisade), mais il nous livre aussi l’antithèse de ses héros, la face sombre des hommes à l’ambition démesurée, comme ce Prince Jean, dit Sans Terres, mais surtout sans scrupules, dont la noirceur ne pourra que nous hanter jusqu’à la fin des temps…
Le prince Jean chassé du trône usurpé par Ivanhoë, dans le film De Richard Thorpe (1953)
Bravo à Nathalie (il bouge le livre ), pour avoir deviné une partie de la réponse en débusquant le célèbre Prince Jean