Gaston Chaissac par Robert Doisneau
Gaston Chaissac est né en 1910, à Avallon, dans une famille pauvre. Son père cordonnier déserte vite le foyer. Il quitte l’école à 13 ans et travaille comme apprenti bourrelier, cuisinier, etc.
En 1936, il rencontre à Paris des voisins de son frère les peintres allemands Otto Freundlich et Jeanne Kosnik-Kloss.
http://www.ville-pontoise.fr/content/heading528/content4073.html
Le couple dirige une école d’art l’initie à la peinture, l’encourage et le conseille. Il y côtoie dans leur bibliothèque les œuvres de Picasso, ami de son hôte, de Kandinsky, de Braque, de Max Ernst. C’est le début de sa carrière artistique. Il expose en 1939. Cependant, atteint de tuberculose, jusqu’en 1942 il fait des séjours dans plusieurs sanatorium.
En 1942, il travaille à Saint-Rémy de Provence chez un bourrelier. Il rencontre le peintre Albert Gleizes et travaille dans son atelier
http://www.fondationgleizes.fr/albert-gleizes.html
Et aussi André Lhote
http://www.art-et-histoire.com/index3.htm?lhote.htm? ,
Ainsi que l’architecte André Bloc et le galeriste Aimé Maeght, l’encouragent.
La même année il se marie et s’installe en Vendée où son épouse a un poste d’institutrice. Très isolé, confronté aux sarcasmes des villageois, il dessine et peint à l’huile. Son extrême pauvreté l’oblige à utiliser de multiples supports, souvent de récupération, des bassines, des bidons cabossés, des troncs d’arbres, des épluchures de courges. Il dit réaliser une « peinture rustique moderne ».
Il expose au Salon des Indépendants où Raymond Queneau, Jean Paulhan et Jean Dubuffet le remarquent.
http://www.dubuffetfondation.com/
Il entame avec eux une relation épistolaire suivie. Jean Dubuffet réuni en 1951, ses lettres et poèmes dans « l’hippobosque au bocage » publié chez Gallimard. Entre 1958 et 1960 il publie régulièrement à la « nouvelle NRF ».
L’intégration de ses œuvres dans les collections « d’art brut » de Jean Dubuffet, parmi celles des fous et des marginaux, l’a longtemps desservi. Il passe alors pour un artiste naïf et primitif alors que l’on préfère aujourd’hui le considérer comme autodidacte.
Il réalise des compositions abstraites, des réseaux d’écailles, de cellules et de spirales de plus en plus cernées de noir à l’image de l’art du vitrail. Il utilise des rouges plutôt agressifs qui alternent avec des roses et des oranges « sucrés » posés en aplat Il montre des bêtes monstrueuses, des visages, des personnages, plus rarement un bouquet ou un paysage. Les dessins d’enfants, la préhistoire, l’art africain l’inspirent. Il tire partie du hasard et de l’accident. Tout éveille sa création. Des déchirures, des cassures, des nœuds de planches, des dessins d’enfants. “Nulle forme prévue d’avance, au fur et à mesure de l’exécution je sais où il faut aller” Il réalise des compositions abstraites, des réseaux d’écailles, de cellules et de spirales de plus en plus cernées de noir à l’image de l’art du vitrail. Il utilise des rouges plutôt agressifs qui alternent avec des roses et des oranges « sucrés » posés en aplat Il montre des bêtes monstrueuses, des visages, des personnages, plus rarement un bouquet ou un paysage. Les dessins d’enfants, la préhistoire, l’art africain l’inspirent.
L’œuvre de ce formidable “bricoleur”, culmine quelques années avant sa mort avec d’incroyables totems de bois peints qui se dressent vers le ciel.
En 1961, trois ans avant sa mort, la galerie Iris Clert protectrice des « Nouveaux réalistes » lui consacre une exposition.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Iris_Clert
C’est à cette époque qu’il réalise des collages de papier de tapisseries découpés en de vastes compositions avec ou sans personnages.
Ce n’est qu’en 1973 que le Musée National d’Art Moderne de Paris, organise une première exposition de ses œuvres. Il est enfin reconnu comme un artiste à part entière. Ensuite les expositions se succèdent dans les principaux musées Cependant, il reste ignoré sur les bases de données artistiques « Artcyclopedia » et « Olga-AbcGallery »
En 2007, à l’étude de commissaires priseurs Acturial , « le locataire du premier » une huile et assemblage sur bois, de 1956 a atteint la côte de 299.300 €.
Des artistes reconnus comme l’allemand Georg Baselitz et le français Robert Combas revendiquent l’influence de Chaissac dans leur œuvre.
On trouvera d’autres éléments biographiques sur ces sites
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gaston_Chaissac
http://www.chaissac.sainteflorence.com/ http://archives.arte.tv/societe/artbrut/ftext/grands2.htm
Et voici quelques exemples de son œuvre :
Gaston Chaissac
Composition à deux personnages sur fond moucheté- Aquarelle- 1942
Gaston Chaissac - sans titre - Huile sur papier - 1944
Gaston Chaissac -Sans titre - Huile sur isorel - 1954
Gaston Chaissac - Sans titre - Gouache - 1961
Gaston Chaissac - Le locataire du premier - Huile et assemblage sur bois - 1956
Gaston Chaissac - Totem - 1961
LES COMMENTAIRES (2)
posté le 13 mars à 13:22
pouvez-vous mettre les fomats des oeuvres s-il-vous-plaît?
posté le 17 décembre à 18:49
"Sans doute ai-je l'âme très proche des artistes de cirque qui, comme moi, savent à peine écrire et ne sont instruits que par ce qu'ils ont vu." Gaston Chaissac