Cher papa, cher maman.
Ne vous inquiétez pas, tout va bien. On a eu quelques petits soucis avec le bouchon de purge du radiateur de la cuisine, celui qui est à deux mètres de haut, quand on a essayé de mettre de l'eau dans le circuit depuis la cave on a entendu un grand cri, parce que ça jaillissait du radiateur comme les grandes eaux à Versailles. Mais comme la cuisine est au rez-de-chaussée, on a pu tout sortir dehors facilement, même si on s'est un peu tout mouillés avec Christian qui était sur la table de la cuisine à essayer de boucher le purgeur et moi dessous à essayer de fermer le robinet d'arrivée d'eau.
Mais même si j'ai pas réussi, ça s'est arrangé dans la cuisine parce qu'on a pris un bouchon de purge dans la petite chambre en haut au deuxième étage pour le mettre dans le radiateur de la cuisine. Par contre, à ce moment, malgré le peu de pression, ça a commencé à couler du radiateur tout en haut. Du coup, on a mis un seau sous ce radiateur, et on a essayé de faire diminuer la pression que déjà il devait plus y en avoir beaucoup vu qu'on avait éteint la chaudière (enfin, mis en position été) en purgeant un radiateur du salon, mais comme le bouchon de purge était près du mur ça a coulé un peu par terre, mais comme le parquet est vitrifié on a pas eu trop de problème à serpiller tout bien sous le canapé (on a réussi à éviter de trop tremper le pouf) puis à aller se coucher parce qu'il était deux heures du matin.
Enfin, à presque aller se coucher, parce qu'on s'est rendu compte juste avant que le radiateur du deuxième coulait encore en voyant que le plancher du deuxième était tout mouillé et que ça coulait du plafond, du coup on a mis un autre seau au premier et un torchon dans le trou de purge du radiateur en haut pour canaliser la fuite vers le seau (sous le radiateur, pas sous le plafond). Pour que ça fasse pas trop de ploc-ploc bruyant dans le fond du seau, j'y ai mis une chaussette (une vieille et trouée), ça atténue bien le bruit.
En tous cas, ça a eu du bon, ça m'a donné un prétexte pour éviter d'aller au cours de chinois du vendredi matin. Parce que bon, non seulement j'avais pas fait mes devoirs, mais en plus, j'avais plus rien à me mettre parce que j'attendais le week-end pour faire ma lessive.
C'était pas forcément une mauvaise idée d'attendre, parce que sinon, généralement, j'oublie mes fringues dans la machine, et après elles sentent mauvais et c'est encore pire que quand elles sont sales. Mais finalement, c'était un peu une mauvaise idée quand même, parce que la machine à laver ne marche plus et que tout ce que j'ai de propre, ce sont quelques caleçons. Et j'ai même pas pu faire des courses de fringues propres parce que d'une je suis allé voir un copaing belge qui descendait sur Paris, de deux je sais pas acheter des frigues, et de trois de toute façon j'avais plus de sous (enfin, il me restait 22 euros sur mon compte, moins 10 de BD pour une dédicace de Frederik Peeters (hiiii) moins six de manger, et je veux pas dépenser ma pièce de cinq euros toute belle que j'ai eue à la Poste). Et le bouton de mon dernier pantalon propre vient de sauter. Enfin, propre. Je le porte depuis quelques jours, quand même. Je vais fouiller le bac à linge sale demain matin, tiens.
Bref.
Tout va bien. Je ne stresse pas du tout pour quoi que ce soit.
D'ailleurs, je ne stresse jamais.
Je sais en plus tout à fait positiver : la chaudière marche, on a de l'eau chaude, je dois avoir du parfum reçu il y a trois ou quatre Noël dans un coin, j'ai une dédicace sur Pilules Bleues, je viens de manger des crevettes, et quand je me mets dans mon lit, il chauffe super vite.
Ca pourrait être bien pire.