Pour le collègue de Frédéric Antonetti donc, "il y a plusieurs critères à prendre en compte. Le premier, c'est le temps de jeu, le deuxième, c'est le contenu de l'entraînement. Le troisième, c'est où il a joué. Le dernier critère, c'est l'état de santé, et de fatigue, dans lequel le joueur revient. On juge ensuite de l'état de chacun. Les longs voyages ne sont pas idéals pour se reposer. Le problème du décalage horaire, c'est le sommeil." Concernant les capacités physiques le week-end d'un joueur ayant défendu pendant la semaine les couleurs de son pays, Nicolas Dyon est clair : "un joueur qui se trouve en Corée ou aux Etats-Unis, le jeudi, ne peut pas être à 100 % de ses capacités le samedi ! Et puis, il y a aussi la charge émotionnelle du match pour un joueur qui joue un match crucial de qualification en Coupe du Monde."
Le préparateur physique du Stade Rennais pense également que le niveau des joueurs diffère petit à petit :
"il y a quinze jours, tout le monde était au même niveau, et là, plus personne ne va l'être. Le découpage du calendrier interpelle, avec trois trêves en deux mois ! Ce n'est quand même pas
monnaie courante. Et en décembre on va faire cinq matches en 18 jours sur des terrains difficiles." Et de comparer l'effectif Breton à celui qu'il avait à Nice : "à Nice, on avait 8
internationaux. À Rennes avec 12, voire 14 internationaux, c'est un vrai problème. Si l'on compare avec notre adversaire de samedi, Lille qui n'a que 5 internationaux importants. Pour autant, je
ne pense pas que cela soit la clé du match. Les joueurs qui vont être amenés à jouer sont bien préparés. Cela peut aussi permettre à certains de se relancer."
Enfin, Nicolas Dyon parvient quand même à trouver quelques avantages pour les sélectionnés, mais aussi pour les joueurs blessés, ou en difficulté au club. Mais cette trêve facilite également un peu son rôle de préparateur physique, justement. Pour lui, sans aucun doute, cette pause de dix jours en championnat "permet de remettre sur pieds les blessés et de faire un rappel physiologique pour les autres. On a aussi un rapport privilégié avec ceux qui restent. L'ambiance est différente, on travaille en petit groupe. L'avantage, pour certains sélectionnés, c'est qu'ils retournent dans leur famille, ils retrouvent leurs racines, certains obtiennent du temps de jeu avec leur sélection, donc moralement c'est intéressant."
Auteur : M.S.