samedi 20 octobre 2007
Il y a d'abord la prouesse technique : faire un film en un seul plan (ou plutôt deux puisqu'il y a un plan différent pour le générique qui s'arrête devant les fenêtres à l'extérieur de l'appartement puis un nouveau plan dans l'appartement). En fait, il y a plusieurs plans mais Hitchcock a "triché" pour la coupe puisqu'elle se fait lors d'un gros plan sur le dos sombre d'un des acteurs. Cela donne l'occasion de beaux mouvements de caméra comme par exemple lorsque la domestique range la vaisselle après le dîner et que l'on entend par derrière les invités discuter. La scène où l'on voit un des meurtriers ranger la corde dans un tiroir de la cuisine entre deux battements de sa porte coulissante est aussi très bien fait. Mais c'est aussi l'analyse du mythe du surhomme de Nietzsche. Les deux meurtriers se croient au dessus des lois car faisant partie de l'élite. C'est enfin de belles lumières à la fin, au moment où la tension est à son maximum, avec l'alternance d'éclairages rouges et verts.