Le courrier en pièce jointe à été adressé par le préfet de Saône et Loire, via la Direction Départementale Jeunesse et Sports, à l'ensemble du tissus associatif du département. Je présume que d'autres préfets ont fait pareil ailleurs, mais en ce qui nous concerne ici le préfet a visiblement du mal à trouver du personnel d'accueil et d'administration pour les dix centres de vaccination prévus dans ce département.
Il fait donc appel aux volontaires bénévoles qui oeuvrent dans les nombreuses associations du département et "qui voudraient bien participer à cette action civique" et sont "prêtes à donner un peu de leur temps au service des autres".
Comme le rappelle M Philips dans son dernier article d'édition sur la question, H1N1 a pris un peu de retard mais on peut sans doute s'attendre à quelques incidents douloureux dans le futur. Néanmoins, au vu des sommes dépensées par l'Etat (1 milliard d'euros qu'il n'a pas) pour acquérir des vaccins dont ni l'innocuité ni la réelle utilité (en termes de santé publique) n'est démontrée et dont les professionnels (médecins et infirmière) se méfient comme la peste, on peut me semble t-il, et notamment en tant qu'élu associatif, se poser les questions suivantes:
1) Les associations doivent-elle diffuser cette demande dans leurs réseaux (l'Etat ayant les moyens de passer par les médias ou ses propres services pour cette diffusion), vu le côté polémique de l'affaire? J'insiste sur l'aspect polémique, car bien évidement s'il s'agissait ici d'une réelle menace requérant une mobilisation citoyenne, la question ne se poserait pas.
2) Pourquoi à titre bénévole, alors que l'Etat paye bien les volontaires qui font, par exemple, les mises sous plis des convocations de votes? Est-ce parce qu'il évite ainsi toute responsabilité envers le volontaire si celui-ci tombe malade? Alors même que l'ordre des médecin demande que les médecins impliqués soient réquisitionnés par l'Etat, afin de bénéficier d'une couverture assurancielle ad hoc (voir cet article).