Un tribunal allemand a confirmé le licenciement sans préavis de l'employée d'une maison de retraite qui avait indûment consommé quelques raviolis souabes destinés aux pensionnaires. L'employée avait gardé pour elle les restes du déjeuner de personnes âgées (restes qui auraient dû finir à la poubelle !) parce qu'elle manquait de temps pour s'organiser un en-cas, devant suivre après ses heures de service un séminaire de formation interne. Il n'empêche qu'il y a eu vol, a estimé le tribunal du travail de Radolfzell, en jugeant que la fondation hospitalière de Constance était en droit d'éconduire sur-le-champ son employée de 58 ans, laquelle travaillait depuis 17 ans pour la fondation. La valeur matérielle des "Maultaschen" (raviolis souabes) volés a été évaluée entre 3 et 4 euros.
L'employée avait refusé une entente à l'amiable, alors que la fondation lui proposait jusqu'à 25000 euros pour partir sans faire de vagues. Les affaires de licenciements sans préavis pour des vols mineurs s'accumulent ces derniers temps. Elles ont presque toujours lieu dans le secteur des services. Plusieurs cas ont défrayé la chronique, comme celui d'une employée de supermarché licenciée après 31 ans pour avoir profité de deux bons de consigne de 48 et 82 centimes oubliés par un client.