-pages 16 à 21: une série d'articles très clairs sur la mobilité sociale
- pages 36 à 39: la méthode du "carré sémiotique" pour décrypter les discours politiques (avec des exemples concrets liés à la dernière campagne présidentielle française)
-pages 56-57: des analyses sur deux livres qui traite de la méritocratie (celui de Marie Duru-Bellat et d'Yves Michaud)
Mais ce qui a retenu mon attention est un article sur le R.S.A. (revenu de solidarité active): ce revenu vise à remplacer le RMI et l'aide parent isolé qui pouvait , dans certains cas, avoir pour défaut que le bénéficiaire du RMI n'était pas incité à reprendre un emploi rémunéré puisqu'il perdait d'autres aides sociales et que son activité lui occasionnait de nouvelles dépenses (transport, garde d'enfant...).
Le RSA permet de cumuler les aides, il disparait une fois que le bénéficiaire atteint le SMIC à temps plein. L'objectif affiché par Martin Hirsch est de réduire la pauvreté, il est repris par la majorité présidentielle qui y voit un moyen de lutter contre la logique d'assistance...
Cette mesure a été soumise à plusieurs expérimentations: on a comparé les résultats obtenus entre une population ayant bénéficié du RSA et une population qui n'a pas obtenu le RSA.
On y apprend que:
1 / le RSA permet d'obtenir 30 % de retrour à l'emploi en plus => l'incitation monétaire a donc un réel impact sur ce point, l'individu est sensible au calcul coûts / avantages lorsqu'il doit choisir entre garder l'aide sociale ou rechercher un emploi.
2/ Mais il n'est pas évident que le sort des individus se soit amélioré : leur revenu n'est guère au-dessus du seuil de pauvreté. De plus, les bénéficiaires ont témoigné des nombreux obstacles qu'ils ont dû franchir dans leur parcours du combattant (trouver un emploi n'est pas chose aisée, d'autant plus qu'on peut être "étiqueté" Rmiste...).
Conclusion: on a modifié le comportement des individus, mais leur situation s'est-elle réellement améliorée ?
A partir de ces résultats, le pouvoir politique en a conclu que l'expérience était positive et qu'il fallait généraliser le RSA.
Cette décision, on le voit, ne s'appuie que sur une partie des résultats de l'expérimentation (celle qui s'accorde le mieux aux représentations politiques de la majorité face à la question de la pauvreté).
pour prolonger:
Bernard Gomel et Evelyne Serverin "expérimenter pour décider ? Le RSA en débat" document de travail n°119, Centre économique de l'emploi, juin 2009
Vous ne connaissez pas d'autres expérimentations qui sont lancées ces jours-ci (en particulier sur l'école ?)
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