De Raphaël Fejto.
Environ 185 ooo entrées.
Ca faisait longtemps que Romain Duris n'avait pas fait un aussi mauvais film ! En tant que grand fan de l'acteur, je me suis roué sur L'âge d'homme, d'autant qu'il en avait assuré la promotion dans de nombreuses émissions. Je lui faisais confiance, il fait toujours de bons choix. Mais je fus fort désappointé. Cependant, c'est bien lui qui sauve le film, voilà pourquoi la première étoile. Il est excellent, comme d'habitude et il incarne à merveille le trentenaire qui se pose des tas de questions. La deuxième étoile est attribuée à ... Aissa Maïga, sa partenaire dans le film. Elle gagne à être (plus) connue ! Les rôles secondaires ne sont pas très intéressants, voire pas du tout. A part peut-être cette fille complêtement névrosée et nymphomane que Samuel recontre dans une boîte. Elle avait le mérite d'être vraiment très drôle tellement elle était vulgaire. C'est une des meilleures scènes du film (et elles se comptent sur les doigts d'une main). On notera la présence de Clément Sibony, complêtement sous-exploité. Dommage.
Samuel vient d'avoir 3o ans, il est en couple depuis un an avec une photographe, Tina, mais il a peur de s'engager, il sait que son horloge biologique tourne. Le mariage et les enfants lui font peur. Il se donne 24 heures pour décider s'il reste ou non avec Tina, sachant qu'il l'aime, vraiment. Comme vous pouvez le constater, le pitch est un peu faiblard. Difficile de tenir 1h3o. D'ailleurs, l'aspect spatio-temporel est très mal géré. En 24 heures, Samuel a le temps de faire autant de chose qu'en une semaine ! Il va à la piscine, il sort en boîte, il va boire un verre avec ses potes, il fait des courses, s'engueule avec sa copine, travaille, se ballade en vélo, prend un bain chez son meilleur ami, mate un porno, manque de tromper sa copine ... Bref, ça fait vraiment beaucoup, c'est pas crédible. Mais s'il n'y avait que ça, encore ça irait. le problême c'est que l'on a le sentiment parfois d'assister à une suite de petites scènes, qui n'ont pas de toujours de liens entre elles, et deux fois sur trois, la blague ou le sketch tombe à l'eau. Si le petit délire sur les hommes de cro-magnons qui vont louer un DVD était plutôt drôle, il y a un tas d'autres scènes sans intérêt, notamment celles avec Romain Duris dans la peau de Leonard De Vinci. Ridicule et chiant. Pas mal de bla bla inutile et de questionnements qui n'ont pas lieu d'être.L'âge d'homme était donc bancal dès le départ, si on sent que le réalisateur s'est éclaté (et peut-être aussi les acteurs), il n'a pas réussi à nous embarquer dans son délire. On sent bien l'influence de L'auberge espagnole mais n'est pas Cédric Klapish qui veut. Quelques moments restent sympathiques et la bande-son est agréable. Les quelques scènes qui se passent en bord de mer sont très belles et puis bien sûr voir Romain Duris en slim, torse nu ou faire de la lap-dance reste un plaisir pour les yeux et la braguette. Mais ça ne suffit pas.