Je ne sais pas vous, mais ma semaine a été bien triste. Je n'ai pas voulu, en ce samedi, rester sur une note trop mélancolique. Je laisse aux médias le soin de diffuser les mauvaises nouvelles. Je préfère, ce matin, vous parler chiffons et je vous présente une caverne digne de celle d'Ali Baba, croyez moi.
C'était un joli dimanche du mois de septembre, ma fille aînée et moi avions flâné dans les rues du Marais. Rue Rambuteau, nous nous sommes arrêtées devant une vitrine où s'étalaient de bien jolis chapeaux et où paradaient des sacs fantaisies à faire palir d'envie Jacky Kennedy. Jamais, nous ne serions entrées si un vieil homme affable, appuyé sur sa vitrine ne nous y avait courtoisement invitées. Ô joie de petite fille, nous avons découvert des robes, des manteaux de lainage, des chapeaux, des bibis, des châles multicolores. Pas de toutes ces choses impersonnelles qu'on trouve, hélas, à l'infini pour nous clôner dans les enseignes franchisées à Paris, Lille ou Marseille. Non, rien de tout ça mais plein de nippes, de chiffons et de falbalas pour s'évader de la grisaille et d'une mode trop uniforme.
On s'est promis de revenir car le vieil homme nous a murmuré son secret. Annie Cordy et Jane Manson sont des clientes de sa petite maison dont, ce matin, je vous recommande l'adresse. Ca ne paie pas de mine mais ça redonne tonus, sourire et moral.
On s'est promis de revenir car le vieil homme nous a murmuré son secret. Annie Cordy et Jane Manson sont des clientes de sa petite maison dont, ce matin, je vous recommande l'adresse. Ca ne paie pas de mine mais ça redonne tonus, sourire et moral.