Evelyne

Par Jazzy29


Lagou, mister boîte de nuit avait le don de dégoter partout où il allait les endroits où on pouvait s'amuser; il était sous directeur dans une société industrielle et je me trouvais à Berlin à l'occasion d'un festival des jeunesses progressistes. Nous avons fait connaissance dans le hall de l'hôtel Unterlinden. Grand et fort il avait le visage brun et arrondi, avec des traits grossiers qu'accentuait une coupe de cheveux très courte. Nous avons décidé de faire ensemble une virée dans le Berlin de la RDA. Le mur n'était pas encore tombé à l'époque. Le voilà qui pousse la porte d'une boîte qui lui semble intéressante, je le suis et nous nous installons à une table proche d'un orchestre bruyant qui joue des morceaux sans grand intérêt. Je repère une table proche de la nôtre et où se trouvent deux filles aux allures jeunes, aux yeux rieurs. J'invite l'une d'elle à danser un slow. Elle a un joli corps qui se colle tout de suite au mien. Je pose ma main sur sa taille puis sur son dos que je caresse doucement. Quel choc ! J’en éprouve une violente excitation qui semble la ravir car elle vient poser sa joue contre la mienne en signe de consentement. Nous nous asseyons à la fin du morceau, frustrés par la séparation de nos corps. Au prochain slow, elle ne se fait pas prier et vient littéralement se jeter dans mes bras ; cette fois mes lèvres viennent se poser contre les siennes, elles sont toute chaudes; je la dirige vers un coin sombre, sa bouche s’ouvre, ses dents se desserrent, nous nous embrassons profondément. Elle sent le bonbon à la menthe. Mon sexe bat contre le sien et elle ne fait nullement mine de s’éloigner. Les lumières tamisées la rendent toute belle et elle me sourit pendant que je continue à me frotter contre elle. Je sens le bout de ses seins dressés contre ma chemise. Nous ne disons rien, tout entier attachés au désir qui nous submerge, au bien être qui nous envahit. Je passe ma main sous son chemisier et parcours des doigts le sillon de son dos; elle transpire et je trouve un plaisir inouï à étaler sa sueur sur le reste du dos. Elle pose ses lèvres sur mon oreille et je l'entends dire? entre deux petits gémissements . Good. Je ne sais si elle était en train de jouir mais j'évite de mouiller sa robe en m'éloignant un petit peu d'elle.
Lagou est en train de danser avec sa copine et nous finissons par nous asseoir à leur table. Mais mon ami fait la fine bouche et les trouve quelconques alors qu’elles méritent chacune au moins un douze sur vingt. Danses, baisers et caresses se succèdent jusqu’à ce que la boîte ferme et nous finissons par les accompagner vers leur hôtel à trois heures du matin. les soldats tout prêts du mur nous observent, une fille seule dans la rue déserte, attend le feu rouge pour traverser,
Ma copine dit ; Est-ce que tu joues d’un instrument ?
Je dis ; Non.
Et elle : Je joue de la guitare.
Je dis en riant : Tu es ma guitare.
Le goût de ses baisers dans la bouche. On se donne rendez-vous le lendemain à Unterlinden notre hôtel.


Mais le lendemain Lagout et notre collègue chauve Zaimi aux lunettes de myope et au teint cireux traînent à Alexandra Palace avec le désir de me faire rater le rendez-vous. Ils réussirent et nous prîmes une table à trois, seules, quelques petites danses sans résultat. Nous revînmes tristement bredouilles vers nos chambres.


Le troisième soir fut merveilleux. L’ascenseur nous emmène au dernier étage et après discussion on nous donne une belle table. A côté de nous, Evelyne Grobble que je ne connaissais pas avec une amie à elle accompagnée de son fiancé. Ses deux amis vont danser et je me mets près d’elle et commence la série de mes discussions germaniques primaire : Où habitez vous? et que faites vous? et je parle de Paris et de la Seine et prétends même qu’aujourd’hui est mon anniversaire!

Evelyne était grande, belle avec de grands yeux noirs une magnifique chevelure, une femme épanouie de type Eva Gardner. L’hôtel Stadt Berlin était à nos côtés ;

Je l’invite à danser sans trop me faire envahissant. Un morceau danse et l’autre repos afin de ne pas risquer un éventuel refus. Son amie une superbe blonde dansait avec son fiancé et nous regardait du coin de l’œil en souriant elle n’était pas mécontente que nous soyons ensemble. D’autant plus que j’étais beau garçon, jeune aux cheveux longs.

Au comptoir se trouvait un jeune de chez nous je lui parle en lui expliquant que mon allemand est rudimentaire. Il me dit: C’est possible de l'avoir.

En dansant je finis par l’embrasser dans un coin discret de la salle et puis elle finit par me dire quelque chose à propos de ses amis qui doivent partir se coucher; alors je fais appel au jeune homme de Selgire qui vient lui dire ;
   Vous êtes seules, il est seul ses collègues vont partir et vous pouvez rester ensemble
   Ses amis partent et elle se lève en même temps qu’eux alors je l’invite à se joindre à notre table ; elle accepte après hésitation. Mes collègues partent et je reste avec elle jusqu’à ce que les membres de l’orchestre commencent à ramasser leurs instruments. Nous partons et je prends mon lourd manteau et devant l’ascenseur je lui demande si je peux aller dans sa chambre et après hésitation elle me dit pour une heure, nous arrêtons l’ascenseur à l’étage ou se trouve sa chambre Sa chambre est près de l’ascenseur je me demande si c’est une professionnelle ; après quelques instants nous sommes ensemble, j’enlève mon manteau Elle dit il fait chaud j’enlève ma veste et elle va prendre un bain pendant que la radio diffuse une douce musique...
C'est une femme belle, merveilleusement belle que j'ai dans les bras. Douceur de ses cuisses. Je ne résiste pas au désir de venir directement en elle. Elle gémit doucement, son sexe est d'une douceur infinie. Serré et juteux. Je vais lentement en elle. Parfois un peu rapidement pour l'entendre gémir plus fort. Ma bouche ne quitte pas la sienne car elle ambrasse merveilleusement bien!
Ce fut une nuit merveilleuse. Je lui ai fait l'amour un nombre incalculable de fois. Et elle me disait pleine de choses douces et excitantes que je ne comprenais pas. Et chaque fois elle m'interrogeais: Toi comprendre?
Je dis: Non
Alors elle rit et m'attire de plus en plus en elle!