Qu'il en appelle au conseil par besoin d'une béquille ou pour confirmer ses convictions, il confère souvent aux mots, orientations voire incantations proposées un pouvoir quasi surnaturel. Pourtant quelques exemples récents nous montre toute la relativité de ce qui n'est décidément pas une science encore moins exacte.
Il y a d'abord ces révélations sur les sommes dépensées par l'Elysée, en argent public donc, pour des sondages multiples et variés censés donner les clefs du bon positionnement. Un million d'euros s'il vous plait sans compter les rémunérations des dits conseillers qui oscillent entre 10000 et... 43 500 euros par mois. Et pour se retrouver avec une cote de popularité de 44% j'estime que nous, contribuables, devrions pouvoir réclamer la démission de ces incompétents. A ce propos avez vous noté le compte rendu majoritaire de cette cote dans la presse ? "Sarkozy stable, Fillon en baisse" ce qui vous en conviendrez n'est pas trés sympa pour notre Premier Ministre. D'autant moins sympa qu'en fait sa cote est supérieure à celle du Président...
Il y a aussi ce passage "éclair" à Gandrange, ça me fascine moi les voyages "éclair"... pourquoi sont-ils éclair ? l'appréhension d'être loin de son doux foyer ? la peur du méchant pas content petit français ? la peur de s'ennuyer ferme ? ça fait lumineux un passage éclair mais ça n'en demeure pas moins un brin vexant pour celui qui accueille et qui a presque l'impression de déranger... c'est un peu idiot aussi il faut bien le dire de faire deux voyages éclair en quelques jours au même endroit à 30 kilomètres prés... merci du conseil. Le Président a d'ailleurs reconnu que se déplacer en Moselle sans passer par Gandrange et Metz était une erreur. Une erreur qui nous coûte là aussi une petite fortune si l'on veut bien considérer qu'il a du constater son erreur à travers un sondage, payant le bougre, avant de retourner en Lorraine avec hélicoptères, gardes du corps et cortège officiel.
Et pour couronner le tout, ces satanés conseillers le pressent de porter secours à son fiston devenu la risée d'une France goguenarde et même d'un monde plutôt moqueur.
Et le papa de s'enflammer qu'à travers son fils c'est lui qui est visé au moment même ou un sondage, encore un (on va pas dépasser le budget ?) indique que deux tiers des Français (64 %) estiment que la nomination du dauphin Jean Sarkozy à l'Epad est "une mauvaise chose"...
Qu'importe le voilà déjà engagé dans une réformette des lycées ou il doit reprendre de la hauteur, alors il se lance, lyrique : « Ce qui compte en France pour réussir, ce n’est plus d’être bien né, c’est travailler dur, et avoir fait la preuve, par ses études, de son travail, de sa valeur. ». Bravo messieurs les éminences grises, vous voilà donnant raison à Madame de Sablé "Rien n'est plus dangereux qu'un bon conseil accompagné d'un mauvais exemple."
Quand ça ne veut pas... c'est finalement le risque d'une présidence qui n'a eu de cesse de se démultiplier pour brouiller la contestation, elle a finit par brouiller son propre message. D'autant que ce fonctionnement personnel du pouvoir a laissé le champs libre à une cour de partisans-conseillers jamais contredits jusqu'à... se tromper. Seulement, accepter que l'on s'est trompé, quand son métier est d'avoir raison n'est pas chose aisée. Pour le conseiller, pour le Président, et pour leur relation de confiance.
Vous me direz, ces errements ne sont pas l'apanage de l'Elysée. Ségolène Royal a été magistralement conseillée pour réaliser son nouveau site internet ; quand à son image, si elle fait l'objet de toutes les attentions de professionnels grassement couvés par Pierre Bergé, elle n'évolue pas favorablement avec une cote de popularité d'à peine 36%, et c'est un sondage qui le dit. Merci qui ?http://www.blogonautes.com/maj/40301-831f521f69721ffa54a05bb45aaad982 http://www.etoile-blog.com/rss-politique.php