La Cité de la Musique à Paris (Parc de la Villette, 19e arr.) rend un bel hommage jusqu’au 17 janvier 2010 au génial Miles Davis avec une grande exposition intitulée ‘We Want Miles’ et sous-titrée ‘Miles Davis, le jazz face à sa légende’.
Qui pense Miles Davis pense inmanquablement ‘Ascenseur pour l’échafaud’, le premier film de fiction du jeune Louis Malle (25 ans à l’époque) réalisé en 1957. Une musique fascinante enregistrée en une seule prise par l’artiste et son célèbre quintet réunissant Barney Wilen au sax ténor, René Urtreger au piano, Pierre Michelot à la basse et Kenny Clarke à la batterie. Louis Malle voulait que la musique soit le contrepoint de l’action et de l’atmosphère du film et non pas une quelconque interprétation personnelle. Tous les amateurs connaissent l’histoire de cette création musicale totalement improvisée pour les quatre membres du groupe, un tout petit peu moins pour le Maître. Trois heures ont suffi sur simple vision des images.
.
.
Un grand film de suspens à la Hitchcock d’un réalisateur qui deviendra vite, avec Godard, Truffaut et Resnais, emblématique de la ‘nouvelle vague’ du cinéma français.
Jeanne Moreau et Maurice Ronet y tiennent les premiers rôles. On y voit aussi Georges Poujouly, le jeune héros de ‘Jeux interdits’, Lino Ventura et … une automobile mythique, la Mercedes 300 SL aux portes en forme de papillon, construite entre 1954 et 1957 à quelque 1.500 exemplaires.
Le film reçut le Prix Louis Delluc (récompensant la première œuvre personnelle) et la musique le Grand Prix du disque de l’Académie Charles Cros.
Photo empruntée à http://newsblaze.com