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pas de bras mais du chocolat

Publié le 16 octobre 2009 par Pjjp44
Lu dans l'excellent estuairemag et sous la plume de pline lejeune ceci:
Solidaire de la solidaire du chocolat?
"any publicity is good publicity".. ainsi disait un proverbe anglo-saxon!
Des films, des livres, des fêtes, des chanteurs, et même des lieux ont connu un succès fantastique par le bouche à oreille et contre l'avis patenté des "voyants", par le seul fait de leur dynamisme et de leur allant, sans publicité tapageuse.
Mais la pub est un marché... qui a besoin de clients. Jusqu'aux services publics et aux collectivités locales qui se croient obligés de se vendre en se parant des plumes de coqs. La logique libérale économique pousse à la concurrence , contre les solidarités, même les territoires, les villes, à se vendre. A se vendre? Même pas! mais à se donner et à payer...
Dans l'espoir miroité, d'attirer visiteurs, touristes, acheteurs et entreprises, les villes paient.
Elles espèrent faire des affaires, empocher un surplus d'impôts des commerçants qui auront fait des affaires, des entreprises qui paieront un reste de taxes.... et que les habitants trouveront des emplois!
Dans la guerre des images qui opposent les villes les-unes aux autres, Saint-Nazaire paie.
La solidaire du chocolat est d'abord affaire de pub. Faire parler de la ville sur les antennes et dans les journaux. La ville paie 125 000 euros et les contribuables en rajoutent par les conseils, général et régional, pour un budget d'argent public de 545 000 € sur un budget total de 1million. A l'heure du développement durable, ces dépenses ne sont affectées à aucun investissement pérenne. De la pub!
Pas de quoi fouetter un chat? ce budget ne représente que 1/6ème des subventions annuelles allouées ces dernières années à Escal'Atlantique pour attirer les touristes... On nous a dit qu'ils étaient plus nombreux cette année, et sont aussi passés nombreux au Grand Café, autre lieu symbolique censé porter avec le Life, une autre image de Saint-Nazaire. Tant mieux...
pas de bras mais  du chocolat
Dans la guerre des images qui opposent les villes les-unes aux autres, Saint-Nazaire paie pour être attractive. Peut-on s'interroger, d'une part sur l'impact de ces dépenses, dont peu profitent aux nazairiens, d'autre part sur l'image effective que donnent de Saint-Nazaire, ces manifestations diverses et ces fragments de miroirs? N'y aurait-il pas d'autres façons de faire la réputation de la ville?
La question revient sans cesse car elle est cruciale. Quelle ville est Saint-Nazaire? Nous continuons de penser qu'elle dort, parce qu'on l'endort. Le dynamisme traditionnel des nazairiens est en jachère. On nous raconte sans cesse des histoires, ou nous en cache d'autres. Un adjoint est en charge de l'attractivité. Le poste est bien utile. Se contentera-t-il des recettes soufflées par les hommes de communication ou va-t-il réveiller le dynamisme nazairien?
"
-pline lejeune-
Pour nos lecteurs d'horizons plus lointains, sachez que la solidaire du chocolat est une (première) course transatlantique entre la France et le Mexique -la route du chocolat quoi! (enfin dans l'autre sens) et avec donc de super bateaux tout plein de technologie comme on en fait maintenant et portant de jolis noms de banques, conserves, assurances et j'en passe.
Pour moi qui en suis resté (en autre) à Joshua Slocum, Bernard Moitessier ou Jacques Yves Le Toumelin en ce concerne mes vibrations maritimes , c'est sur, que ces engins et leurs équipages me laissent pour le moins indifférent (pour pas dire autre chose). On nous dit qu'il faut vivre avec son temps et que c'est parait-il une course pour la bonne cause. Ah dame, si "ON " le dit! A chacun sa bonne conscience n'est ce pas!...

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