World trade center

Genre : drame

Année : 2006

Durée : 2h05

Réalisation : Oliver Stone

L'histoire : Le 11 septembre 2001, 2 avions s'écrasent subitement l'un après l'autre sur les tours jumelles du World Trade Center. Ce jour-là, John McLaughlin (Nicolas cage) et William Jimeno (Michael Pena), 2 hommes travaillant au service des autorités portuaires vont vivre alors leurs pires cauchemars. Inéxorablement, pendant que les ravages du feu finissent par faire effondrer les 2 tours, ils se retrouveront subitement pris au piège coincés sous les gravas de béton, de ferraille, de verre et de poussière.

La critique d'ideyvonne : Ce film d'Oliver Stone aurait pu être un "film catastrophe" comme les autres où tout commence par le calme avant la tempête...
Mais voilà, ce film retrace un événement bien sombre de notre XXème siècle et dont les premières images nous sautent à la figure tellement le réalisme est à son comble.
Ici, TOUT a été mis sur pellicule avec respect et sans emphase et même avec une utilisation intelligente d'images d'archives qui sont complètement intégrées dans le film!

Bien que le film ne soit sorti 5 ans à peine après les événements, Oliver Stone a touché une fois de plus un point trop sensible de "l'opinion publique" qui n'accepte toujours pas qu'on fasse du cinéma (donc du spectacle) avec une réalité la plus brûlante qu'elle soit (et là, ce n'est pas pour faire un jeu de mot) Pourtant, les cinéphiles qui connaissent bien ce réalisateur trouveront qu'il est resté fidèle au cinéma qu'il aime : celui qui dépeind la société américaine en regardant et en observant ses compatriotes jusqu'au fond des yeux.

Et là, une fois encore, Oliver Stone a gagné en nous montrant "une histoire vraie sur le courage et la survie" (lire le haut de l'affiche) en dévoilant à travers cette histoire tout ce que les télévisions du monde entier n'ont pas montré : la souffrance humaine d'un tel événement catastrophe depuis l'intérieur des tours. Et si celles-ci ont beau ne plus faire partie du paysage (Jimeno les cherche lorsqu'il revient à l'air libre), on ne les a pas pour autant oubliées et on n'a pas le droit de les oublier...

Ma note : 15/20 (car ce film reste un "devoir de mémoire" pour toutes les victimes)

la critique de Eelsoliver:

C'est désormais officiel, Oliver Stone bande mou. Après avoir réalisé quelques oeuvres importantes et surtout engagées, "Platoon", "JFK", "Né un 4 juillet" ou encore le terrible "tueurs nés", l'annonce d'un film sur la catastrophe du 11 septembre pouvait laisser envisager une critique sans concession de la politique de Bush et de son gouvernement de manchots.
En effet, comment ne pas être emballé par la vision d'Oliver Stone sur cet événement dramatique?

Mais le bonhomme engagé n'est plus. Il a même sérieusement retourné sa veste, mais pas du bon côté. Avant sa sortie ciné, certains proches de Bush avaient regardé le film, et semblaient réjouis du traitement opéré par Oliver Stone.
Ce qui pouvait faire craindre le pire. Et effectivement, le résultat est catastrophique, donnant l'un des pires films de propagande américaine.

Oui, "World Trade Center" est une oeuvre dangereuse derrière ses faux airs et ses fausses bonnes intentions. Il n'est pas question de livrer un film engagé mais de saluer le courage extraordinaire des pompiers américains qui se sont sacrifiés le jour de la terreur.
Il s'agit de proposer un film sur ces hommes qui ont subi les flammes de l'enfer provoqués par le Mal (comprenez Ben Laden) mais qui vont montrer une résistance admirable malgré les catacombes et un paysage urbain devenu un champ de ruines.

Derrière ses soi-disantes bonnes intentions, "World Trade Center" est un film écoeurant, larmoyant, long, guimauve, sirupeux, vulgaire et qui montre à quel point Oliver Stone est coupable de nous avoir saqué un tel pet foireux. Bien sûr, on retrouve Nicolas Cage, star américaine, dans cette entreprise de démolition. Bref, non seulement ce film est mauvais mais en plus, il est dangereux et pique sacrément les yeux. Le pire étron signé Oliver Stone. C'est même impardonnable.

Note: 0/20!