Nous avions déjà parlé ici de la ville de Toulouse, qui a mis en place une politique volontariste d’introduction du bio dans les cantines de la ville. Elisabeth Belaubre, adjointe au maire en charge du dossier, avait d’ailleurs aimablement répondu à nos questions.
Nous la retrouvons dans un article récent de la Dépêche.fr où elle précise certains aspects de la politique de la ville en la matière.
Tout d’abord il est important de comprendre les quantités en jeu dans cette ville. Sur 26500 repas servis quotidiennement la ville de Toulouse en sert 25% en bio soit l’équivalent de 4400 repas/jour.
Ensuite la ville a voté une rallonge budgétaire de 2 fois 500 000 euros pour mettre en place le bio.
Enfin ce travail sur le long terme permet la mise en place et la structuration d’une filière bio de proximité ce que nous avons toujours revendiqué ici.
On voit donc bien que là ou il y a volonté politique les contraintes d’approvisionnement et de coût constamment rabâchées sont levées et que le développement d’une filière agricole bio de proximité passe par les cantines scolaires.
Concernant le coût de mise en place du bio, on voit ici que c’est la ville qui le prend en charge et non les familles. On est bien là dans une notion de service public et non pas dans une notion de consommateur/payeur que voudrait mettre en place certaines municipalités.
Nous militons pour que le bio à la cantine soit un nouveau service public au sens où il permettrait aux enfants d’avoir accès à des biens que le marché ne permet pas de délivrer efficacement et au meilleur coût. Et que c’est à la collectivité publique de prendre en charge les surcoûts occasionnés par l’inefficacité du marché car elle estime que c’est dans l’intérêt supérieur de ses administrés.