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The Flaming Lips ravive la flamme

Publié le 16 octobre 2009 par Albumsono
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The Flaming Lips – Embryonic (*****)

Fer de lance du rock psychédélique dans les années 1990, The Flaming Lips semble aujourd’hui ne plus faire événement alors même que le genre n’a jamais été aussi prisé. Un comble pour ces amateurs de phénomènes paranormaux. Heureusement, la relève est là pour afficher son soutien (MGMT fait une apparition sur le titre « Worm Mountain »). Avec raison. « Embryonic » démontre une fois de plus que la bande à Wayne Coyne n’a rien perdu de sa créativité.

Fourre-tout de dix-huit morceaux long d’une heure dix, « Embryonic » explore deux directions opposées avec d’un côté des ballades pop sucrées et éthérées et de l’autre des morceaux rock tout en groove et en dissonances. Les premiers plébiscitent les harmonies vocales et de douces nappes de synthés. Les seconds donnent l’assaut à coup de guitares électriques et de roulements de batterie. Le groupe passe ainsi de l’un à l’autre ou fait de drôles de mélanges en toute liberté comme s’il laissait ses semis s’épanouir en terreau sauvage.

Les petits hommes verts

« Pleasure and pain both get you high », clame le titre « Powerless ». La formule vaudrait presque ici valeur de manifeste. Disque à deux facettes, « Embryonic » adresse la question de la cohabitation du bien et du mal. Avec un net avantage pour ce dernier. « People are evil, it’s true / but on the other side / They can be gentle too / If they decide / But they don’t always decide » (« If »). Au fil des morceaux, un homme tire sur le soleil sans raison, l’aigle attaque le moineau, la feuille tombe et se meurt. Mais tout ceci est dans l’ordre des choses.

Sans verser dans un écologisme à la mode, « Embryonic » fait le tour de la nature de l’homme. Le ramène à sa place. Il est dans ces chansons comme dans la vie. Au cœur de la planète, des animaux, avec ses instincts pas toujours moraux. Le vrai ennemi est ici l’égo qui pense l’homme est bon et supérieur aux autres et ne peut s’épanouir que dans la destruction de ce qui l’entoure (« Ego’s last stand »). «Yes, yes, yes, killing the ego », conclut « Watching the planets ». Pour notre bien à tous, brûlons donc les dogmes. « There are no answers to find ».

KidB

I can be a frog (feat. Karen O) :

Worm Mountain (feat. MGMT) :

Watching the planets :


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