Voici le grand retour du débat "pour ou contre les oreillettes" qui nous avait tellement amusé cet été.
L'UCI a annoncé la semaine dernière vouloir, à terme, interdire purement et simplement les oreillettes.
Interrogé par le journal Monde, Francis Van Londersele (directeur sportif de l'équipe Cofidis) juge que cette décision est d'une "stupidité lamentable", et explique pourquoi (interview à lire ici).
Malheureusement, il se contente d'évoquer un cas d'école (un peloton cherchant à revenir sur des échappées), oubliant ce que l'on pourrait nommer le syndrome "Contador 2009", à savoir : l'oreillette empêche t-elle les coureurs d'attaquer quand ils en ont envie ?
Néanmoins, Van Londersele explique assez justement l'évolution du cyclisme, et notamment le rôle nouveau du directeur sportif. Il prend l'exemple de Cyril Guimard, faisant ainsi écho au livre de Laurent Fignon (Nous étions jeunes et insouciants) publié cet été. Dans son livre, Fignon raconte comment Guimard, à partir des écarts et des moyennes, trouvait toujours moyen de faire revenir à temps son équipe sur les échappés.
Guimard au volant de sa voiture de directeur sportif était alors obligé de multiplier les allers-retours dans le peloton. Ce qui serait aujourd'hui impossible d'après Van Londersele, la faute aux nombreux ronds-point qui ont poussé sur les routes françaises.
Hier, l'UCI (qui communique décidément beaucoup) a annoncé avoir intégré 2 courses canadiennes (GP de Québec et de Montréal) au circuit Pro Tour 2010. Il faut espérer pour Van Londersele que les routes québécoises comportent moins de "sens giratoires" que leurs cousines françaises.