L'histoire commence par l'annonce de la maladie incurable qui touche Hasselbank, toulousain et premier protagoniste du binôme à suivre. Et se poursuit par l'entrée en scène de Paterson, le chasseur à l'arc à poulies du gibier de North Bay, Ontario. Au dernier chapitre, éclairée, j'ai compris alors que l'auteur m'avait sciemment baladée de confusions en confusions en me racontant ces deux hommes.
Que je vous parle d'abord des situations du roman. toutes systématiquement insolites, voire déviantes, mais jamais dérangeantes et toujours étonnamment réalistes. Les personnages sont peu nombreux, tous sont banals, mais aucun n'est ordinaire. L'histoire, enfin, n'existe pas vraiment. On se demande où l'auteur veut bien en venir. Au dernier chapitre, à coup sûr !
Alors voilà où réside la performance du dernier né de Dubois, qui est aussi lent à démarrer que rapide à finir : la confusion de mon esprit m'a portée malgré moi au voyage et au dialogue intérieurs. Mon esprit s'est associé aux protagonistes de l'histoire, et comme eux, est resté stupéfait quand elle s'est terminée.