Le président (PS) de la Région, Alain Le Vern, a apporté son soutien aux producteurs de lait et demandé le maintien des quotas laitiers au plan européen. Il a entre autre déclaré :
Le secteur laitier représente une activité essentielle dans notre région avec plus du tiers des livraisons agricoles et des milliers d’emplois à la clé. Comme partout ailleurs, les exploitants haut-normands souffrent beaucoup de la crise actuelle avec des revenus de plus en plus faibles mettant en péril la survie même de nombreuses exploitations à commencer par les plus petites. La situation est donc extrêmement préoccupante, d’autant que l’élevage est déterminant pour les paysages, le maintien d’un tissu végétal pour lutter contre les ruissellements…
Il a insisté sur le désengagement de l’Europe sur la gestion des marchés et la hausse des niveaux de quotas participent en effet pleinement à la crise actuelle.
La très forte mobilisation des agriculteurs témoigne d’une exaspération face à un système économique qui ne permet pas à leur travail d’être justement rémunéré. La logique du « marché roi » qui guide les décisions politiques mondiales, nationales et françaises en matière d’agriculture conduit à une impasse et à un jeu de dupe dont sont victimes les éleveurs laitiers et les consommateurs, qui pour leur part ne constatent aucune baisse de prix.
Parallèlement, Didier Marie, Président (PS) du Département de Seine-Maritime, a lui aussi apporté un soutien inconditionnel aux agriculteurs face à la politique du gouvernement. Les agriculteurs et les producteurs de lait se sentent acculés depuis plusieurs mois.
Je comprends les inquiétudes des agriculteurs seinomarins et je les soutiens dans leur démarche. Depuis des mois ils cherchent à attirer l’attention du
gouvernement sur leur quotidien qui se dégrade, leur labeur vendu au rabais et leurs fins de mois de plus en plus difficiles. Jeudi 1er octobre, les « Jeunes Agriculteurs » de Seine-Maritime ont déversé du fumier devant les permanences de parlementaires, demain 1 000 tracteurs sont annoncés à Rouen, j’entends ces gestes comme un symbole de détresse. Cependant le ministre de l’Agriculture reste sourd devant leur demande de dialogue.
La décision de suppression des quotas a été prise sous la présidence française de l’Union Européenne et le Minsitre de l’Agriculture se déclarait, dès
sa prise de fonction, favorable à leur disparition. Aujourd’hui, le gouvernement est engagé dans une politique de restructuration des filières et de suppression des quotas ayant pour objectif la concentration de la production laitière au nom de la seule compétitivité économique, au profit des industries de transformation et de distribution. Cela s’appelle la libéralisation, faite sur le dos de nos agriculteurs et celle-ci est inacceptable.
Didier Marie ajoutant :
Je crains que le gouvernement ne s’arrête pas là puisqu’il parle également d’une restructuration des exploitations, ce qui serait très grave pour nos agriculteurs. Ce serait la fin des fermes d’élevage, la disparition des surfaces en herbe et aurait un impact fort sur l’aménagement de notre territoire, notamment en Vallée de Seine et dans les pays de Bray et de Caux.
Les élus socialistes demandent aujourd’hui au gouvernement de porter à nouveau le dossier des quotas à l’échelle européenne en exigeant leur prorogation ainsi que le gel immédiat de leur augmentation. Les agriculteurs ne veulent pas de subventions supplémentaires, ils demandent simplement et légitimement à ce que leurs produits soient payés à leur juste valeur pour une vie correcte et des perspectives d’avenir pour leur entreprise.
Il est possible d’avancer autrement et d’agir pour développer notre agriculture de demain !