Le président avait un trou dans son agenda cet après-midi, alors afin de ne pas paraitre trop goujat envers les ex-salariés de Mittal, il vient de leur faire une visite surprise. Pour ceux qui avaient la chance d'être là, cela s'entend. Peu importe lesquels de toute façon, l'important c'était de tenir une promesse passée.
A défaut de passer pour un goujat et un menteur, il vient de passer pour un éjaculateur précoce à Gandrange. La visite a été bâclée en une paire d'heure - douche comprise. Ouf retour à l'Elysée au chaud.
La boite à claque
Alors même que des voix , au sein de son propre parti, se sont élevées hier pour regarder enfin en face la dette colossale que le gouvernement est en train de générer (environ 400 milliards d'euros sur 4 ans). Le président vient de s'empresser de doucher ces espoirs de lucidité qui étaient nés depuis quelques jours.
Cette proposition était pourtant des plus bénigne puisqu'elle visait à exempter la CSG et la CRDS du bouclier fiscal...pour 19.000 Français.
Nicolas Sarkozy ne veut pas d'un parlement de béni-oui-oui, au même titre qu'il souhaite une république irréprochable. Il s'est donc empressé, hier soir, de rappeler le dogme: on ne touche pas aux Français les plus riche, et peu importe si l'on reporte la dette aux calendes Grecques.
Le plus comique dans l'histoire est que cet amendement a failli passer hier matin à cause du nombre insuffisant de députés dans l'hémicycle. Quand le moral n'y est plus..y' a rien à faire !
La morale de cette histoire est que la morale elle-même est dictée à L'Elysée tout comme sa définition - Et sa géométrie variable n'a de cesse de m'étonner.
Bref, la suite de l'intervention du président n'a aucuns intérêts puisqu'il nous re-confirme ses souhaits les plus chers de népotisme. Tiens la pétition contre la nomination de Jean Sarkozy à l'EPAD en est à 78.000 signatures en moins d'une semaine.
Et on continue encore et encore. C'est que le début d'accord, d'accord
Une fois les quelques députés UMP rebelles replacés dans leurs jus, la France entière respirait mieux. Nous pouvons enfin continuer à vaquer à nos occupations comme si de rien n'était, comme si nous avions au pouvoir une droite républicaine.