Du bois, du fer, de la terre, des pelles, de la viande, des légumes… La recette du hangi n’est pas la plus simple, mais c’est bon de changer un peu des barquettes au micro-ondes !
Dans un commentaire laissé vendredi sur ce blog, Elise me disait attendre “avec impatience” un article sur les recettes traditionnelles néo-zélandaises. Aïe! S’il est une pratique culturelle dans laquelle les Kiwis n’excellent pas, c’est bien la cuisine. Non pas que les plats locaux soient mauvais, simplement ces fameuses “spécialités” n’existent pas vraiment ! En effet, en Nouvelle-Zélande, on mange dans des fast-foods américains, dans des fish&chips de Sa Majesté, dans des sushi-bars ou des restos asiatiques. Même constat dans les nombreux cafés du centre-ville de Christchurch : le mot d’ordre semble être “faire comme les autres”, avec des vitrines proposant un assortiment de sandwichs en triangle à l’anglaise, de lasagnes italiennes, de quiches françaises ou encore de muffins US !
Encore une fois, le salut des Kiwis passe par leur héritage maori. Dans la rubrique des “plats traditionnels néo-zélandais”, je pense que le hangi mérite de figurer en bonne position. Le hangi (prononcer plutôt “hangni”) est davantage qu’un plat, c’est un mode de cuisson, à l’ancienne. Dans d’autres îles du Pacifique, il répond aux doux noms de umu, imu, lovo ou encore koua, mais le principe est le même : creuser un four dans le sol et faire cuire de la nourriture sur des roches (volcaniques si possible) ou du métal préalablement chauffés. Cette pratique n’a pas de signification particulière, qu’elle soit religieuse ou autre ; en fait, elle répond essentiellement à un souci pratique, qui est de pouvoir préparer des repas suffisamment conséquents pour les nombreux membres de chaque famille maorie.
Je vous laisse découvrir le hangi auquel j’ai participé, tout en vous invitant avant de commencer la lecture à cocher l’option “sous-titres fr”, dans la partie “menu” en bas à droite de la vidéo…
Et alors, et alors, c’était bon ?? Oui ! Bon et copieux ! Comme la vidéo le laisse plus ou moins deviner, nous avions du mouton, du poulet, du boeuf, des pommes de terre et du kumara – la viande était tendre, facile à séparer des os et le tout avait une saveur fumée très agréable. Une cousine de notre prof d’histoire avait également préparé un délicieux pain maori (rewena paraoa), à base de pomme de terre : goût sucré et consistance fondante à tomber ! Niveau boisson, je m’en suis tenu à un simple thé – il faut dire que les Maoris avec qui nous avions préparé le hangi nous avaient déjà offert des canettes de whisky/coca à 9h du matin, soit disant “parce que la chaleur du feu, et toute cette fumée, ça déshydrate” !