Une grande polémique a émergé, la semaine dernière, autour du grand comédien, Nour Cherif, qui s’est lancé dans un procès contre le journaliste, Ihab Agami et le rédacteur en chef, Abdo Maghrabi, accusés de diffamation à la suite de la publication d’une information relative à la destruction d’un réseau homosexuel.
D’après le journal, Al-Belagh, la police égyptienne a abattu un réseau d’homosexuel qui a l’habitude de faire des soirées (ou des galas) dans les hôtels du Caire. Le journal a avancé le célèbre comédien, Nour Cherif, et les deux autres comédiens Khaled Aboul Naga et Abdo Al Wazir. Ces trois comédiens et surtout Nour ont dénoncé cette publication qui aurait porté « un coup dur à leur image et à leur réputation ».
Le rédacteur en chef, Abdo Maghrabi, a annoncé dans une émission de télévision, qu’il possède un CD de vidéo qui montre la complicité de Nour Cherif avec le groupe d’homosexuel dans les rencontres qu’il fait. De son côté, le comédien, affirme qu’il fera recours à des spécialistes étrangers pour dévoiler les truquages du CD. Précisons que, jusqu’à ce moment, Maghrebi, n’a montré le CD à personne.
Les journalistes ont eu cette information de la part d’un grand officier de la police des mœurs. Rappelons que d’après la loi égyptienne, l’homosexualité est un délit passible d’un mois à trois ans de prison, selon que ce soit une pratique individuelle ou menée dans le cadre d’un réseau.
Le tribunal correctionnel du Sayda Zeinab, a décidé de reporter le procès au 28 octobre 2009, pour laisser le temps à la défense de préparer les indices et preuves de l’innocence de journalistes qui risquent une peine allant d’une lourde amende de dommages et intérêts (10 milles livres égyptiennes) à un an de prison.
D’un autre côté, un débat s’est ouvert, dans les milieux journalistiques, concernant la liberté de la presse. La majorité dénonce la fermeture du journal, Al-Balagh. D’autres accusent le manque de professionnalisme de certaines publications « à scandale ».
Le rédacteur en chef du journal accusé, a exprimé sa surprise que le débat se réduit sur la personne de la vedette Nour Cherif. Alors que son journal a précisé que plusieurs artistes étaient détenus à la prison de Tora, et que certains étaient atteints du Sida… tout en soulignant aussi que la même information a été relatée par d’autres journaux.
Henda