Alors que cette semaine est marquée par la diffusion du film d’Arte, Déchets, le cauchemar du nucléaire (pour visionner le film), la découverte de plusieurs dizaines de kilos de plutonium « perdus » sur un site du Commissariat à l’Energie Atomique de Cadarache fait tâche pour l’industrie du nucléaire.
« Alors que le stockage de déchets nucléaires français en Russie défraie la chronique, Greenpeace accuse Areva et le Commissariat à l’énergie atomique d’être incapables de gérer le plutonium, matière dangereuse issue de l’activité des réacteurs nucléaires », a déclaré Greenpeace aujourd’hui.
D’après l’article du Monde.fr, l’association rapproche les deux affaires sous l’appellation « déchets nucléaires », ce que conteste l’industrie nucléaire, pour qui la notion de déchets recouvre les produits radioactifs promis à un stockage définitif, tandis que le reste, des « matières » irradiées sorties des réacteurs, est entreposé en attendant un éventuel retraitement futur.
Le gouvernement appelle, comme à chaque incident, à la transparence, mais aucun véritable débat public sur le sujet n’est au programme. Corinne Lepage, vice-présidente du MoDem, demande « une vraie évaluation coût-avantage dans tous les domaines : économique, financier, écologique, social ».
Et Greenpeace conclut: « Le nucléaire représente une menace pour l’humanité. Nous le répétons depuis près de quarante ans. Qu’attend l’Etat français pour en prendre acte ? »