Eh oui : une bibliothèque, c'est avant tout un établissement public, qui perçoit des subventions. Alors qu'un libraire, c'est surtout une entreprise privée, qui, ces derniers temps, prend un sacré revers en termes de ventes. Donc si les bibliothèques se mettent à vendre des nouveautés d'une manière ou d'une autre, elles disposeront d'un avantage clair par rapport aux libraires. En somme, la ministre, en imaginant que les bibliothèques puissent devenir en partie des librairies, ne fait rien d'autre qu'instaurer une concurrence déloyale.
En outre, il existe une loi de 1964 sur les Bibliothèques publiques et les musées, stipulant clairement que ces établissements sont « chargés de mettre en place des outils pour faciliter l'emprunt de livres et autres contenus. Il n'en fait aucune mention de quelque chose ayant à voir avec la vente de livres ». Et puis, c'est gratuit d'emprunter, alors pourquoi payer ?
Et de demander à la ministre de clarifier ses propos et intentions, concernant le processus de modernisation des bibliothèques.
C'est vrai, quoi...