Dans le sillage des publications des excellents résultats de JP Morgan Chase hier, un article du Wall Street Journal détaille le montant des bonus qui seront versés au titre de 2009 : plus de 140 milliards de dollars en bonus et salaires ainsi que divers bénéfices (santé, retraite). C'est mieux que les 130 milliards payés en 2007, le dernier pic, et les 117 milliards accordés en 2008.
L'état floué?
Comme si la chute de Lehman Brothers intervenue il y a un an n'avait jamais existé, comme si la crise était terminée, comme si le sommet de Pittsburgh et les déclarations de bonnes intentions sur la régulation de la finance et de ses excès avaient été effacé, l'arrogance des banques de Wall Street s'étale à nouveau à la face du monde. Au nez et à la barbe des contribuables.
Car n'oublions pas que c'est une nouvelle fois l'Etat, intervenu en prêteur en dernier recours qui a sauvé les banques de Wall Street d'une quasi faillite l'an dernier. Donc in fine, le contribuable. Au moment où ces mêmes établissements affichent des profits records, ils se hâtent de rembourser l'Etat et de mettre au chaud les gains générés. Et pour une fois, le bl^me n’est pas à jeter uniquement sur les banques US, la même manoeuvre ayant lieu de manière simultanée des deux côtés de l'Atlantique.
Partage des pertes, privatisation des profitsAlors que les citoyens subissent de plein fouet le contrecoup de la crise financière et de la récession qui lui a succédé, alors que le taux de chômage atteint 10%, voici une nouvelle de nature à provoquer un peu plus l'hostilité de l'opinion vis à vis des banquiers. En effet n’assiste t’on pas à un partage des pertes lorsque ces établissements vont mal et à une privatisation des profits que s’arrogent une minorité lorsque la situation s’améliore ?
Doit on blâmer le politique ?Lors des derniers sommets du G20, les gouvernements ont préféré mettre l'accent sur un encadrement des risques plus strict et ne pas se focaliser sur une limite des montants des rémunérations. Les mêmes causes provoquant les mêmes effets, on peut s'attendre à de nouveau excès pour 2010. En évacuant la question morale, espérons simplement que les dérives dû à l'absence de régulations soient détectées plus rapidement et plus efficacement contrôlés.
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