Sylvain Chavanel (FRA/QuickStep)
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« C’est plus facile de gagner quand tu es un pur sprinter ou un pur grimpeur, que pour un coureur comme moi. »
Le Châtelleraudais Sylvain Chavanel a bouclé sa saison dimanche sur Paris - Tours. Retour sur ce premier exercice à la Quick Step et coup d'œil sur 2010.
Sylvain, revenons sur votre brillant printemps…
« J'ai réussi un très bon début de saison avec notamment ma troisième place sur Paris - Nice (dont une victoire d'étape à Vichy), une septième sur Paris - Roubaix, une quatrième à Majorque… J'étais toujours placé. J'aurais aussi aimé faire mieux sur le Tour des Flandres car je suis sûr que j'avais les jambes pour me hisser sur le podium. Mais j'ai aussi laissé beaucoup d'énergie dans ce début de saison. »Ce qui a eu des incidences par la suite…
« J'ai été battu aux championnats de France du contre-la-montre mais cela ne m'a pas rendu malade d'être deuxième. Ensuite, j'ai abordé le Tour de France avec l'ambition de gagner une étape. Je n'y suis pas parvenu mais j'ai répondu présent sur celles que j'avais visées notamment à Colmar où je finis quatrième malgré un gros coup de bambou. Je suis également 14e du contre-la-montre et 16e du prologue. Globalement, j'attendais toutefois mieux de ce Tour. »L'après-Tour était encourageant mais les championnats du monde n'ont pas été à la hauteur de vos espérances…
« J'avais de bonnes jambes à San Sébastien ou encore sur l'Eneco Tour (une victoire d'étape). Ensuite, sur les championnats du monde, quand tu regardes le classement des 20 premiers, 17 sortent de la Vuelta. Je ne l'avais pas faite et il m'a alors été difficile de mettre une dent de plus au moment voulu sur les Mondiaux. Je me suis trompé dans ma préparation. »Quel est donc votre bilan global de cette saison ?
« C'est encourageant même si je n'ai que deux victoires au compteur. C'est plus facile de gagner quand tu es un pur sprinter ou un pur grimpeur, que pour un coureur comme moi. Mais j'apprécie ce que je fais, je ne traîne jamais ma misère en course. Bien sûr, dans les yeux des gens, il n'y a souvent que le Tour mais moi, j'apprécie aussi de marcher sur d'autres courses. Je ne suis pas le mec qui attend le Tour. Au final, je finis dans les 25 Mondiaux au classement de l'UCI (N.D.L.R. : 22e exactement), c'est une satisfaction. Cela prouve que je suis régulier sur le Pro Tour. »L'heure est à recharger les batteries…
« Oui, je vais couper complètement avec le vélo pendant cinq semaines. Je reprendrai le sport au cours de la troisième, avec de la natation et du squash. Ensuite, nous avons notre premier stage d'équipe prévu du 10 au 18 décembre à Calpe (Espagne). Je dois aussi m'occuper de mon problème de dos (hernie discale). »Quels objectifs nourrissez-vous pour 2010 ?
« Il n'y a rien de défini pour l'heure. Quick Step aimerait que je fasse davantage les classiques ardennaises (Amstel Gold Race, Liège-Bastogne-Liège…). mais j'aurai du mal à faire abstraction des classiques flandriennes. Quand tu as goûté au Tour des Flandres, tu as envie d'y retourner. »Un mot sur le tracé du Tour de France 2010…
« Il n'y aura hélas qu'un contre-la-montre. En revanche, la côte du Rosier avant Spa, la présence de pavés sur l'étape d'Arenberg… promettent du spectacle la première semaine. Il y aussi les étapes intermédiaires entre Alpes et Pyrénées, comme Mende, qui pourraient me plaire. »Recueilli par Emmanuel Esseul