Si des projets d’installation de panneaux photovoltaïques fleurissent, tous ne sont pas la panacée environnementale. Certains inquiètent même quant à leur impact sur les forêts et la biodiversité
On ne sait pas si l’énergie photovoltaïque remplacera un jour l’énergie nucléaire pour produire de l’électricité. Ce que l’on sait en revanche c’est que l’implantation de panneaux utilisant la lumière du soleil est en pleine expansion. Et que son développement très rapide conduit à des questionnements concernant l’impact environnemental de cette industrie nouvelle. À Bordeaux, au lac plus exactement, le projet des 20 hectares d’ombrières photovoltaïques qui doit voir le jour à la fin de l’année prochaine sur le parking du parc des expositions ne pose pas ce genre de problème. Intégrée dans une construction déjà existante son implantation n’a pas demandé de destruction de végétaux comme cela peut être le cas ailleurs. En effet, dans le département, d’autres projets d’implantation de panneaux solaires cristallisent les inquiétudes. Comme sur la commune de Cestas où deux projets de fermes photovoltaïques sont en cours. Ces fermes ou centrales prévoient d’installer au niveau du sol des panneaux photovoltaïques sur une superficie de 320 hectares. La municipalité est d’ailleurs en train de faire déclasser les deux sites du plan d’occupation des sols. Pour certains, dont la Sepanso et les Verts, ces projets posent de nombreux problèmes environnementaux. Ainsi Pierre Hurmic, le chef de file des Verts de Bordeaux, voulait lors du dernier conseil municipal « attirer l’attention sur les fermes photovoltaïques de Cestas qui ne vont pas dans le sens de la protection de la diversité et des espaces naturels ». En cause notamment, le choix du déboisement systématique plutôt que le recours à l’installation sur les toitures des constructions déjà existantes.
NC
encadré
L’exemple de Martillac
Il existe déjà un exemple de ferme photovoltaïque dans le département, sur la commune de Martillac. Sur 3 500 mètres carrés, des panneaux photovoltaïques équipés de suiveurs (ou trackers) permettent d’orienter les équipements en permanence à un angle de 30 degrés par rapport au soleil ce qui maximise le rendement des panneaux. La centrale, ouverte il y a deux ans, possède une puissance de 100 kilowatt. Bien loin des projets actuellement à l’étude dans le département.