Interview d'Anthony Poncier, consultant en management et en stratégie des organisations

Publié le 15 octobre 2009 par Eogez

Consultant en management et en stratégie des organisations, plus particulièrement spécialisé dans le management de l’information (entreprise 2.0, travail collaboratif, web 2.0, e-reputation, intelligence économique). Anthony Poncier anime notamment un blog sur les mêmes thèmes http://poncier.org/blog
1. Sur quelles plateformes sociales peut-on te retrouver ? Quelle importance attaches-tu à l'e-réputation et au personal branding ?
On peut me trouver sur des réseaux sociaux purement professionnels comme Linkedin ou Viadeo ou plus généralistes comme Facebook.
Je participe aussi à d'autres plateformes sociales comme des blogs ou Twitter. Ce sont ceux où je suis le plus actif, mais j'ai des comptes sur d'autres médias sociaux comme Friendfeed, Twine, Dailymotion etc ...
Je les utilise moins ou j'ai ouvert un compte uniquement pour les tester : en ce moment je teste Google wave.
A partir du moment où l'on est actif sur le web, on ne peut pas ignorer cette question d'e-reputation.
Elle se constitue tous les jours, qu'on le veuille ou non, avec les traces que nous laissons sur le web ou que d'autres laissent pour nous.
Le "droit à l'oubli" n'existant pas pour le moment, cette e-réputation ne vas pas cesser de croître : la mémoire du web est permanente et même rémanente.
Il faut en être conscient et donc faire un peu attention, sans se censurer, à ce qu'on publie sur le web (cela est vrai pour un individu ou une entreprise).
Je n'ai pas une "politique" de personal branding très construite, mais de par mon métier et mon champs d'intervention, je suis assez présent à travers les différents médias sociaux, par ma production en ligne, mais aussi "offline" par ma participation à des conférences, interviews.
Pour résumer, une participation à différentes communautés sur le web et dans la "vraie vie". De fait, mon personal branding se construit un peu tout seul, de manière naturelle, même si je n'ai pas mis en place une véritable stratégie dans ce domaine. Après tout, rien ne vaut le naturel.


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(Intranet collaboratif : réalité et clés pour réussir son déploiement avec Anthony Poncier)
2. Tu es très actif sur Twitter et tu partages régulièrement des informations sur le management 2.0, l'e-réputation, l'intelligence concurrentielle et d'autres thématiques. Comment t'organises-tu ? Quelles retombées ?
Pour être pertinent dans mon métier, j'ai besoin de mettre en place une veille sur ces différents thèmes. Quitte à passer du temps dessus, autant dans un esprit collaboratif et en faire profiter un maximum de monde; notamment sur Twitter, où je récupère un certain nombre d'informations.
Donc ce partage sur Twitter se divise entre ce que je trouve sur mes flux RSS et les tweets de mes followings ou résultats de recherches par mots clefs sur Twitter.
Twitter étant un outil de veille pour moi, je ne suis pas beaucoup de personnes (moins de 200 followings pour le moment) : seulement mes amis ou les gens qui interviennent sur les mêmes thèmes.
Du coup, j'ai sans doute moins de followers par ricochet, mais contrairement à certains ce n'est pas mon but premier. Donc Twitter me sert de mémoire que je synthétise dans un billet sur mon blog tous les lundis (best of tweet de la semaine).
Pas vraiment de retombée directe, si ce n'est un accélérateur de rencontre dans la vraie vie.
Dans les conférences ou dans les salons je croise souvent des gens qui me suivent sur Twitter, ou inversement, c'est alors un vrai plaisir d'échanger. Evidemment, avoir une photo comme avatar ça aide à se reconnaître.
3. On parle de plus en plus de cas de licenciements à cause de "faux-pas" sur les médias sociaux. Quelles réalités et quelles mesures devraient prendre les entreprises ?
Je pense que cela demeure une exception pour le moment, notamment en France. C'est pour cela que chaque cas est monté en épingle.
Les entreprises ne passent pas leur temps à surveiller les médias sociaux ( à tort ?) et souvent les salariés qui "se lâchent" le font sur leur profil Facebook, normalement pas ouvert aux 4 vents.
Après si la personne a invité son patron sur son profil sans limitation ...
Donc, je ne crois pas que les sociétés doivent prendre des mesures particulières, c'est plutôt aux collaborateurs de réfléchir à ce qu'ils mettent en ligne. On en revient à la partie e-réputation dont on parlait tout à l'heure.
Si je casse du sucre sur le dos de ma boite (à tort ou à raison), pas sûr que cela encourage mon futur employeur à m'engager. Il faut juste savoir ce qu'on fait et pourquoi on le fait, sur le web comme ailleurs.
La particularité du web, c'est que cela est plus dur à effacer ensuite.
Bien sûr, si c'est à travers un rôle de community manager ou un avatar lié à ma société, c'est différent.
Dans ce cas, je suis officiellement le porte-parole de mon entreprise et je dois en respecter les règles de communication.
Merci pour cette interview Lilian
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