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Harry Kouchner face à l'Iran

Publié le 22 septembre 2007 par Jean Paul
Le mot a été laché et il a fait grand bruit. Personne ne s’y attendait.
Celle-dont-on-ne-doit-pas-dire-le-nom à été évoquée. Même l’état major américain après sa laborieuse campagne de guerre en Irak n’osait pas en parler. Le mot tabou est sorti de la bouche d’un de nos ministres. Bernard Kouchner, notre Harry Potter national à lâché le morceau. Moi je suis un pacifiste répétait-il encore hier pour se défendre. Au vu de son parcours humanitaire quasi sans faute, il a du sérieusement gaffer pour en arriver à de telles justifications.
Qu’à t-il dit exactement ? Réponse en images.
Il faut donc se préparer au pire, à la guerre. Et les medias d’accuser Bernard Kouchner, Nicolas Sarkozy et la France de vouloir attaquer l’Iran, les Etats unis de se frotter les mains pensant avoir trouvé un nouvel allié et les anti-guerres américains d’accueillir notre ministre comme il se doit : Bush et Kouchner va-t-en guerre sans frontière… Foutaise !
Depuis le fiasco Irakien, le mot guerre serait-il devenu tabou ? L’ONU une sorte de Poudlard international géant où Ban Ki-moon siégeant avec sa longue barbe blanche interdirait à la communauté internationale traumatisée de prononcer le mot terrible, comme si par magie sa seule évocation pouvait le rendre réel ?
Le mot est justement bien trop fort, bien trop dangereux pour qu’on le laisse de coté. M. Kouchner refuse de se voiler la face : le pire c’est la guerre. Il faut s’y préparer et il a raison. Les plans vigipirate, les casques bleus, les lois de non prolifération d’armes ou tout simplement l’armée ne sont-elles pas autant de mesures qui nous préparent à la guerre ? On ne peut pas laisser un pays aussi dangereux que l'Iran développer une arme nucléaire. Doit-on pour autant entrer en guerre avec celui-ci ? Non, surtout pas. Il faut négocier encore et encore, trouver des accords, faire des concessions ou être ferme quand il le faut. Ce travail c’est le quotidien de nos diplomates, de notre ministre des affaires étrangères. Il est trop facile de renier le pire, de refuser l’inconcevable : les négociations sont difficiles et l’échec bien trop souvent possible. Se préparer à une éventuelle guerre ne veux pas dire la cautionner. La guerre existe et il faut tout faire pour qu’elle ne reste qu’un mot.
L’évoquer comme le fait notre ministre c’est déjà en prendre conscience et c’est un pas en avant, non pas pour son aboutissement mais pour son disfonctionnement.
Comme le dit M. Kouchner, le pire c’est la guerre. Le pire pas le meilleur, pas ma position. La mienne non plus.

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